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Yennefer de Vengerberg est une magicienne et un membre du Conseil des magiciens depuis la Bataille du Mont Sodden.

Apparence et caractère[]

Selon Geralt, tout en elle respire la beauté. Et tout en elle est dangereux. Les couleurs qu’elle porte : ce contraste de noir et de blanc, le beau et l’effroi ; ses boucles naturellement noires comme les freux ; ses pommettes saillantes, marquées d’une ride se formant, lorsqu’elle juge bon de sourire, à la commissure de ses lèvres si menues et si pâles sous le rouge ; ses cils si parfaitement irréguliers lorsqu’elle essuie le mascara qui les met en valeur pendant le jour ; son nez si parfaitement trop long ; ses doigts, menus, si parfaitement nerveux, inquiets et doués ; sa taille dont la finesse et la délicatesse sont soulignées par une ceinture trop serrée ; ses jambes sveltes créées pour le mouvement sous sa jupe noire.[1] À son cou scintillait une étoile d’obsidienne incrustée de diamants, suspendue à un ruban de velours noir. Selon Tissaia de Vries, tout ce que porte Yennefer est actif et indiscernable avec la psychovision. Si Yennefer ne souhaite pas que l’on sache où elle se trouve, personne ne l’apprendra.[2]

Yennefer de Vengerberg avant la saga[]

Yennefer vient d'une famille dysfonctionnelle : son père la martyrisa sans que sa mère n'arrive à l'en empêcher. Ce rejet et ces actes de brutalité était dus au fait que son père lui en voulait et rejetait la faute sur sa mère parce que cette dernière avait eu des magiciennes elfes dans sa famille.[3] Ce sont certainement les effets durables de cette enfance traumatisante qui la poussèrent à faire une tentative de suicide peu après son admission à l'académie d'Aretuza. Elle chercha à s'entailler l'avant-bras et réussit à endommager ses tendons. Malgré tout, l'adepte fut personnellement recommandée par l'archimaîtresse Tissaia de Vries. Durant sa première année parmi eux, ses malformations et ses tendons furent corrigés à l'aide de magie.[4]

Yennefer de Vengerberg dans la saga[]

Geralt la rencontre dans la nouvelle Le dernier vœu. Il entend dire qu'une magicienne séjourne en ville et va quémander son aide. En effet, Jaskier et lui avaient trouvé une lampe aux abords d'un lac. Jaskier la prit de suite pour une lampe magique et, alors que Geralt la tenait, commença à invoquer un génie qu'il croyait bienveillant et énuméra des vœux sans succès. Celui-ci le blessa très gravement avant d'être apparemment conjuré par Geralt. Le sorceleur l'emmena en ville le plus vite possible et le déposa chez des elfes amicaux dont un lui parla d'une magicienne depuis peu en ville.

Ainsi Geralt la rencontra dans la demeure d'un noble local où elle séjournait et celle-ci fit très clairement montre de son caractère assez méprisant et des ses pouvoirs. Yennefer accepta d'aider Geralt en échange des pouvoirs du génie. Le marché accepté, elle sauva effectivement Jaskier mais roula le sorceleur qui se retrouva dans les cellules de la ville suite à un quiproquo déclenché par la magicienne. En prison, alors qu'un garde le passe à tabac, Geralt lui dit qu'il souhaite le voir mourir dans d'atroces souffrances et le garde se tord par magie avant d'exploser. On impute ces actes à Yennefer, qui aurait protégé le sorceleur. La magicienne décide finalement d'obtenir le pouvoir du génie dans un bâtiment voisin de celui dans lequel Geralt est convoqué par le maire du village pour l'incident de la prison. Le génie se révèle trop puissant et commence à raser le pâté de maisons, déclenchant un incendie qui se propage vite. Yennefer le retient tant bien que mal mais elle sait qu'elle n'y parviendra pas éternellement.

Geralt emprunte alors un portail dans le but de sauver la magicienne. Arrivant sur place, il lui est révélé que Geralt était le vrai possesseur des trois vœux du génie ce qui explique que celui-ci les ait laissés près du lac quand Geralt le lui a ordonné et que le garde ait explosé quand le sorceleur l'a souhaité. Yennefer lui propose de souhaiter de l'or ou son rêve le plus cher puis de partir mais Geralt, malgré tous les torts causés par la magicienne, décide de rester dans le but de la sauver, ce qui étonne grandement Yennefer qui commence à voir plus qu'un homme parmi d'autres en Geralt.

C'est alors que le sorceleur annonce son dernier vœu, qui restera inconnu du lecteur et fait disparaître le génie, ce qui fait retomber la maison sur eux deux. Leurs amis et le maire les croyant blessés, ils commencent à fouiller sous les décombres avant de réaliser qu'ils sont en vie et font en réalité l'amour sous leurs décombres. Avant de clore la nouvelle, Yennefer et Geralt s'annoncent leur amour et la magicienne fait remarquer à Geralt qu'ils sont désormais liés, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à la fin de leurs jours. Ainsi commence la relation unissant Yennefer de Vengerberg et Geralt de Riv.

Comme dit dans la nouvelle "Le dernier vœu", son apparence attrayante était un produit de la magie et avait été acquise au cours de sa formation, comme pour la plupart des autres magiciennes. Geralt note combien ses épaules sont légèrement asymétriques et, à la fin de l'histoire, remarque que Yennefer a des attitudes de bossue. Néanmoins, son amour pour elle n'en diminua pas pour autant. De plus, lors des événements des deux derniers livres, Yennefer a un flashback de son enfance dans lequel il est très clairement montré que l'un de ses parents au moins la détestait parce qu'elle était un "monstre" bossu. Ce manque d'amour et cette impression d'être un monstre pour les autres la traumatisèrent à vie, ce qui explique son attachement à la beauté et les soins réguliers qu'elle s'accorde. Durant la Bataille du Mont Sodden, elle fut aveuglée par Fringilla Vigo, une magicienne de Nilfgaard. Sa vue fut par la suite restaurée par la magie mais elle porte encore des cicatrices émotionnelles.

On apprend au début du recueil L'épée de la providence que Yennefer et Geralt, malgré leur lien, se sont séparés après une période de vie commune car, selon Geralt, Yennefer était trop possessive et l'étouffait. Ils se retrouvent quatre ans plus tard lors de la chasse au dragon de la nouvelle Les limites du possible. Elle fera partie des chasseurs de dragon et en veut toujours à Geralt de l'avoir quittée un petit matin sans un mot en laissant simplement un bouquet de fleurs sur la table. A la fin de la nouvelle, les mésaventures traversées les ont à nouveau réunis et ils passeront encore quelques mois ensemble.

Quelques temps plus tard, Geralt va croiser la route d'un magicien qui se prétend le véritable élu du cœur de la magicienne car elle aurait couché avec lui durant sa séparation avec Geralt. Ce dernier apprendra de Yennefer que c'est la vérité et qu'elle est tiraillée entre l'envie d'être avec Geralt et le sentiment de liberté qui lui est cher. Ne sachant que choisir, elle quitte la ville alors que le sorceleur et le magicien s'apprêtent à disputer un combat à mort pour son cœur. Geralt, ayant compris la futilité de la chose, abandonne et quitte lui aussi la ville, résigné. Geralt et Yennefer n'auront plus du tout de contact durant très longtemps et Yennefer gardera un sentiment d'amertume et de colère vis à vis du sorceleur à partir de ce moment.

Lorsque Geralt eut à cacher Ciri des hommes de Rience ainsi que de tous ceux qui lui voulaient du mal ou souhaitaient l'utiliser (soit, à ce stade, Nilfgaard et certains magiciens, bien que les royaumes du Nord viendront s'ajouter à cette liste plus tard), Triss Merigold, son amie magicienne, lui conseilla de faire appelle à Yennefer, bien qu'ils ne se soient plus parlé depuis fort longtemps. Geralt accepta et envoya une lettre à la magicienne. Elle devait aller retrouver Ciri au temple de Melitele et, avec l'accord de Nenneke, lui enseigner à maîtriser ses pouvoirs de Source et à utiliser la magie avant que sa puissance n'atteigne un tel seuil qu'elle ne puisse plus la contrôler et soit corrompue par elle. Yennefer accepta tout de suite, intriguée par la protégée de Geralt. Au temple, elle rencontra Ciri et un sentiment de rivalité anima la jeune fille. Au début Ciri n'aima pas Yennefer, mais une relation de confiance s'installa puis l'amitié et enfin une relation mère-fille qui fera de Yennefer et Geralt les parents adoptifs de Ciri (à noter que Ciri appelle Yennefer "maman" vers la fin de la saga et que celle-ci l'appelle "ma fille" ou "ma petite" alors que Ciri et Geralt s'appellent par leur prénom respectif). Après que Ciri ait appris à maîtriser les bases de la magie, Yennefer l'emmène vers l'île de Thanedd pour la réunion de la confrérie des magiciens et du Conseil des mages (auquel appartient Yennefer), à l'issue de laquelle Ciri doit rester sur Thanedd pour faire son éducation de magicienne à l'école d'Aretuza. Les deux femmes font étape dans une ville toute proche de l'île, Gors Velen. Après une mésaventure en ville et la rencontre avec la directrice de l'académie des magiciennes de l'île, Ciri, ayant appris par hasard que Geralt se trouve dans le village proche d'Hirendum, fait une fugue pour aller rejoindre le sorceleur qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Yennefer partira à sa poursuite, très en colère, et protégera Ciri de la Chasse Sauvage qui s'était mise à la poursuivre. Suite à cela Yennefer et Geralt, de nouveau réunis, eurent une longue discussion en tête à tête, se réconcilièrent et renouvelèrent leur serment d'amour l'un envers l'autre. Yennefer propose au sorceleur de l'accompagner à Thanedd pour le banquet et celui-ci accepte par amour, bien que peu friand des mondanités.

A Thanedd, Yennefer croisera de vieux amis et confrères mages, puis, à la fin du banquet, couchera avec Geralt et aura avec lui une discussion sur la nature de son entretien avec le mage Vilgefortz qui lui a proposé de se joindre à une rébellion contre le pouvoir établi. Très tôt le matin, la magicienne prend Ciri avec elle et disparaît temporairement. A ce moment débute le Soulèvement de Thanedd qui oppose les magiciens fidèles aux royaumes nordiques aux mages ayant manigancé un coup d'état avec Nilfgaard. Des troupes Scoia'tael, accompagnées par le jeune Cahir de Nilfgaard, envahissent les lieux, déclenchant un combat sanglant. A l'issue de celui-ci, quatre personnes ont disparu aux yeux de tous. Comme on l'apprendra plus tard, Yennefer a été compressée et transformée en petite statuette de Jade contre son gré par Francesca Findabair. Ciri, pour sa part, suivit son propre chemin et disparut de l'île sans que personne ne sache où elle était partie. Geralt, après un combat contre Vilgefortz où ce dernier le blessa sévèrement à la jambe, fut téléporté secrètement à Brokilone par Triss Merigold et Tissaia de Vries. Le magicien traître Vilgefortz, enfin, a également disparu sans laisser de trace après son combat contre Geralt.

Décompressée six semaines plus tard par Francesca au château de Montecalvo, Yennefer se verra proposer un choix : redevenir une statuette ou rejoindre la loge des magiciennes nouvellement formée qui recherche des membres parmi les enchanteresses les plus puissantes du monde connu pour défendre les intérêts de la magie selon sa créatrice, Philippa Eilhart. Yennefer, n'ayant guère envie de subir une recompression plus que douloureuse, accepte d'assister à une réunion. Là elle se trouve être en désaccord avec la Loge car elle ne veut pas que Ciri soit utilisée comme l'entend la Loge. Avec l'aide d'une magicienne rivale, elle va s'échapper du lieu de la réunion en se téléportant dans la grande mer, près des îles Skelliges. Son but est de retrouver Ciri avant la Loge.

Là bas, elle sera repêchée et aidée par le souverain de l'archipel, Crach an Craite, féroce mais jovial et surtout toujours fidèle à Cintra, et donc à Ciri, qu'il veut aider à retrouver. Yennefer ira ensuite dans un temple rempli de prêtresses ayant des visions de leur déesse. La sorcière communique avec la déesse et celle-ci lui accorde le joyau du temple, un diamant énorme, nécessaire à la création d'un mégascope qui permettra à Yennefer de recueillir les informations dont elle a besoin. Estimant son travail fini plusieurs jours plus tard, Yennefer part en haute mer avec deux drakkars, à l'emplacement exact où avait sombré le bateau des parents de Ciri des années auparavant. Comme elle l'escomptait, une tempête gigantesque accompagnée d'un cyclone se lève et emporte son drakkar dans les airs avant de disparaître.

Yennefer a en fait été capturée par le mage Vilgefortz qui compte bien utiliser son lien émotionnel avec Ciri et Geralt pour les retrouver. La magicienne est longuement torturée et ses doigts sont brisés un à un par des machines de torture. Des semaines durant, elle est enfermée dans le même cachot humide et froid avant d'être emmenée dans la même salle d'interrogatoire pour y être malmenée par les hommes du mage. Léo Bonhart, le tueur à gage au service de Stefan Skellen qui a trahi l'Empereur pour rejoindre la cause de Vilgefortz, traqué par la Loge, les armées de Nilfgaard et l'Empereur en personne, tentera de la violer dans sa cellule mais Yennefer, se débattant comme une lionne, le blesse et le griffe avant qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit et se faire jeter hors de la cellule par les gardes. Elle donnera contre son gré la localisation de Geralt mais ne trahira pas Ciri malgré la torture.

Plusieurs mois plus tard Ciri viendra se rendre d'elle-même à Vilgefortz dans l'espoir de faire libérer Yennefer. Lors de l'assaut sur le château Stygg par Geralt et sa hanse, peu après l'arrivée de Ciri, Yennefer sera attrapée par des gardes pour être transférée dans une autre cellule mais Geralt arrive à temps et tue les geôliers. Après de brèves retrouvailles, les amoureux se dirigeront vers une grande salle à colonne dans laquelle ils rencontreront Vilgefortz. Le mage est cependant l'un des plus puissants qui existent au monde et, à coup de foudres et de flammes magiques, les contraint à se cacher et à esquiver ses attaques mortelles. Après le sacrifice de Régis le vampire, Geralt se décide à combattre le mage au corps à corps et, celui-ci ayant un œil artificiel encore en mauvais état suite aux évènements de Thanedd, ne vise pas très bien et se fait décapiter par Geralt, après l'avoir manqué à de nombreuses reprises. Yennefer et Geralt rejoignent Ciri au détour d'un couloir et la magicienne pleure en serrant sa fille très fort dans ses bras tandis que Geralt, pour la première fois de sa vie, doit retenir un sanglot. Peu après, l'Empereur et sa garde d'élite investissent les lieux et prennent le contrôle de Stygg. Après que Geralt se soit entretenu en privé avec Emhyr var Emreis, Yennefer apprend que Ciri va être emmenée et qu'elle et Geralt doivent se taillader les veines dans un bain d'eau chaude en échange de la sécurité de Ciri et afin d'éviter la potence à Nilfgaard. Les amoureux acceptent et s'accordent de faire l'amour une dernière fois avant leur mort. Alors qu'ils appellent pour annoncer qu'ils sont près à mourir, Ciri surgit et leur annonce que l'Empereur a changé d'avis et leur laisse à tous la vie sauve et la liberté car il aurait eu pitié de Ciri au dernier moment.

Enfin réunis, Yennefer, Geralt et Ciri voyagent quelques semaines sur le chemin suivi par la jeune fille l'année précédente, Ciri ayant quelques comptes à régler avec son passé. Mais la Loge des magiciennes n'a pas renoncé et convoque Ciri avec Yennefer afin de décider de son avenir au service de la Loge. Yennefer pensant pouvoir gérer cette situation et sachant que, sinon, elles seraient rattrapées tôt ou tard, accepte et emmène Ciri en promettant à Geralt de le retrouver à Rivie quelques jours plus tard. Une fois au château, la Loge décide d'envoyer Ciri dans un des royaumes du nord pour enfanter un bébé qui, selon la prophétie, aura de très grands pouvoirs et qui servirait, bien entendu, la Loge. Avant que son destin ne soit scellé, Ciri obtient l'autorisation d'aller retrouver Geralt à Rivie pour lui faire ses adieux, accompagnée de Yennefer et Triss Merigold, également membre de la Loge.

En arrivant, les magiciennes découvrent une ville en flammes, en proie à un pogrom visant les non-humains de Rivie. Ciri se précipite en avant et laisse ses consœurs à l'arrière. Yennefer brûle vifs des paysans leur barrant la route mais cela s'avère insuffisant. Les deux femmes sont projetées à bas de leur monture et acculées par les paysans. C'est alors qu'elle et Triss déclenchent un sort déclenchant une pluie de grêles extrêmement puissante. Cela permet aux deux femmes de rejoindre Ciri. Elles la découvrent en pleurs, avec Jaskier, Zoltan et Yarpen qui fixent tristement leur ami Geralt qui se vide de son sang sur le sol suite à un coup de fourche à trois dents venant d'un malheureux paysan. Yennefer se précipite et met en oeuvre toute son énergie magique pour le soigner, sans résultat. Elle l'utilise jusqu'à épuisement et s'effondre aux côtés de Geralt. A ce moment un brouillard apparaît en bordure du lac, de où sort une licorne, l'amie de Ciri dans la dimension des elfes. Ciri met une main sur la corne de la licorne et pendant un long moment transfère de l'énergie sur Geralt. Ensuite elle demande à ses amis de déposer les corps des amoureux dans la barque, monte dedans et disparaît dans le brouillard.

Yennefer et Geralt se réveillent tous les deux, guéris, sur une île paradisiaque, l'île aux Pommes, offerte par Ciri, avant qu'elle ne quitte ce plan de réalité, pour qu'ils vivent heureux à jamais.

Yennefer de Vengerberg après la saga[]


Sous la plume de Sapkowski[]

De dessous les boucles noires apparurent un pâle visage triangulaire, des yeux violets et des lèvres fines esquissant une grimace. La grimace s’accentua.
Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

La magicienne acheva d’attacher les lanières de ses souliers et se leva. Même avec des talons, elle n’était pas très grande. Elle secoua sa chevelure qui, comme il le constata, entretenait un désordre pittoresque, ébouriffée et échevelée malgré ses coups de brosse énergiques.
Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

- Tu es encore plus bête que je pensais. (Nenneke ramassa son panier posé par terre.) Un traitement coûteux ? L’aider ? Geralt, pour elle, tes petits cailloux ne sont qu’une bricole qui ne vaut pas tripette. Est-ce que tu sais combien Yennefer reçoit pour l’avortement d’une grande dame ?
- Je le sais, figure-toi ! Et je sais aussi qu’elle prend encore plus pour soigner la stérilité. Dommage qu’elle ne soit pas capable de se soigner elle-même. C’est pour ça qu’elle cherche de l’aide auprès des autres. Auprès de toi aussi.
- Personne ne pourra l’aider, c’est absolument impossible. C’est une magicienne. Comme la plupart des magiciennes, elle a les gonades atrophiées et souffre d’un trouble fonctionnel irréversible. Elle ne pourra jamais avoir d’enfant.

Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

La femme se dégagea de son édredon pour s’asseoir, dévoilant ainsi de belles épaules et un cou gracieux ; les brillants d’un bijou en forme d’étoile sur un ruban de velours noir qui lui ceignait le cou scintillaient de mille feux. Elle ne portait rien d’autre.
Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

La magicienne s’adossa à la porte d’une des rares chambres meublées, de bric et de broc, où avait été installé le malheureux troubadour. Le sorceleur s’approcha d’elle en l’observant en silence. Il remarqua son bras gauche un peu plus court que son bras droit, son nez un peu trop long, ses lèvres un peu trop fines, son menton un peu trop rentré, ses sourcils un peu irréguliers, ses yeux…
Il vit trop de détails. Tout à fait inutilement.

Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

Elle se dressait au-dessus de lui dans les scintillements de sa boule de cristal, dans son halo de magie, au milieu des jaillissements des rayons lumineux qui enchaînaient le djinn, les cheveux flottants et ses yeux lançant des flammes violettes, droite, svelte, noire, terrifiante…
Et belle.
Elle se pencha brusquement, le regarda droit dans les yeux, tout près. Il sentit son parfum de lilas et de groseille.
— Tu te tais, siffla-t-elle. Alors que désires-tu, sorceleur ? Quel est ton rêve le plus intime ? Tu ne le sais pas ou tu n’arrives pas à te décider ? Cherche en toi ! Cherche profond et à fond parce que, je le jure sur le pouvoir, tu n’auras pas de seconde chance !
Et soudain il sut la vérité. Il savait. Il savait qui elle avait été, quels étaient ses souvenirs, ce qu’elle n’avait pas pu oublier, le passé avec lequel elle vivait. Il savait qui elle avait été avant de devenir magicienne.
Car les yeux qui le regardaient, des yeux froids, perçants, mauvais et intelligents, étaient ceux d’une bossue.
Il prit peur. Il n’avait pas peur de la vérité, non. Il avait peur qu’elle le lût dans ses pensées, qu’elle découvrît qu’il avait deviné. Qu’elle ne le lui pardonnât jamais. Il étouffa cette idée en lui, la tua, la jeta de sa mémoire à jamais, l’effaça définitivement, et il ressentit un énorme soulagement. Il sentait que…

Le Dernier Vœu, Chapitre ?.

Cette collection n’impressionnait guère Geralt. Yennefer, chez qui il avait habité pendant près de six mois à Vengerberg, possédait une collection bien plus intéressante, contenant même un phallus de dimension prodigieuse ayant appartenu à un troll des montagnes. Elle possédait également une licorne parfaitement empaillé sur lequel elle aimait à faire l’amour. Geralt était d’avis que le seul autre endroit plus impropre encore à une telle activité devait être l’encolure d’une licorne vivante. À la différence du sorceleur, pour qui un lit représentait une forme de luxe dont il fallait apprécier tous les usages possibles, Yennefer était capable des plus grandes extravagances. Geralt se souvenait d’heureux moments passés avec la magicienne sur la déclivité d’un toit, dans le creux d’un arbre mort, sur le balcon d’un autre, sur la balustrade d’un pont, dans une pirogue instable emportée par des rapides et en état de lévitation à environ trente toises au-dessus du sol. La licorne avait été le pire moment. Un jour, la chance voulut néanmoins bien lui sourire : l’animal se brisa sous lui et se fracassa, provoquant leur fou rire à tous deux.
L'Épée de la Providence, Chapitre ?.

Comme d’habitude, elle portait uniquement deux couleurs – les siennes : le blanc et le noir. Des cheveux et de très longs cils noirs invitant à deviner la couleur des yeux qu’ils dissimulaient. Une robe noire, un petit pourpoint noir à encolure de fourrure blanche. Une chemise blanche du lin le plus fin. Au cou, un ruban de velours noir orné de petits diamants d’étoile d’obsidienne.
L'Épée de la Providence, Chapitre ?.

Quelle beauté, pensa-t-il. Tout en elle respire la beauté. Et tout en elle est dangereux. Les couleurs qu’elle porte : ce contraste de noir et de blanc, le beau et l’effroi ; ses boucles naturellement noires comme les freux ; ses pommettes saillantes, marquées d’une ride se formant, lorsqu’elle juge bon de sourire, à la commissure de ses lèvres si menues et si pâles sous le rouge ; ses cils si parfaitement irréguliers lorsqu’elle essuie le mascara qui les met en valeur pendant le jour ; son nez si parfaitement trop long ; ses doigts, menus, si parfaitement nerveux, inquiets et doués ; sa taille dont la finesse et la délicatesse sont soulignées par une ceinture trop serrée ; ses jambes sveltes créées pour le mouvement sous sa jupe noire. Qu’elle est belle.
L'Épée de la Providence, Chapitre ?.

À la grande surprise de la fillette, la magicienne savait beaucoup de choses sur l’épée et la « danse » des sorceleurs. Elle connaissait nombre des secrets de Kaer Morhen, et avait visiblement séjourné à la Forteresse de nombreuses fois. Elle connaissait Vesemir et Eskel. Mais pas Lambert ni Coën.
Yennefer avait effectivement séjourné à Kaer Morhen. Ciri devinait la raison pour laquelle, au cours de leurs conversations sur la Forteresse, les yeux de la magicienne perdaient leur éclat mauvais et leur profondeur froide, indifférente et savante, pour devenir simplement chaleureux. Si ces qualificatifs avaient pu correspondre à la personnalité de Yennefer, Ciri aurait alors dit d’elle qu’elle était alanguie, et mélancolique.
Elle en devinait la raison.

Le Sang des Elfes, Chapitre ?.

Elle le regarda dans les yeux et fit un signe discret de la tête, ses boucles d’un noir luisant ondoyèrent et se déversèrent en cascade sur son épaule. Elle fit glisser un poulet rôti dans son assiette en bois et se mit à le détailler habilement. Elle s’aidait d’un couteau et d’une fourchette. Jusqu’à présent, Jaskier ne connaissait qu’une seule personne capable d’en faire autant. Il savait, désormais, où Geralt avait appris ces manières et qui les lui avait apprises. Ah ! se dit-il, rien d’étrange à cela, il a habité avec elle durant toute une année dans sa maison, à Vengerberg. Avant qu’il mette les voiles, elle a réussi à lui inculquer plus d’une excentricité.
Le Sang des Elfes, Chapitre ?.

— Quel âge avais-tu quand tu es devenue magicienne ?
— Quand j’ai réussi l’examen d’entrée ? Hum… Treize ans.
— Ah ! C’est comme moi aujourd’hui ! Et… quel âge avais-tu quand… Non, ça je ne te le demanderai pas…
— Seize ans.
— Ah bon… (Ciri rougit légèrement et feignit soudain de s’intéresser à un nuage à la forme étrange, qui voguait haut dans le ciel au-dessus des tours du temple.) Et quel âge avais-tu quand… quand tu as rencontré Geralt ?
— J’avais plus de seize ans, mon laideron. Un peu plus.

Le Sang des Elfes, Chapitre ?.

— Yennefer, l’interrompit le nain, tu as chez moi un crédit illimité. Le massacre de Vengerberg a eu lieu il y a très longtemps. Toi, tu as peut-être oublié, mais moi je ne l’oublierai jamais. Personne, dans la famille des Giancardi, ne l’oubliera. De combien as-tu besoin ?
Le Temps du Mépris, Chapitre ?.

L’éclair aveuglant se matérialisa en une sphère transparente à l’intérieur de laquelle une forme commença à apparaître, ses contours se précisant en un temps record. Jaskier la reconnut aussitôt. Il connaissait ces boucles noires en bataille et l’étoile en obsidienne accrochée à un ruban de velours. Ce qu’il ne connaissait pas et qu’il n’avait jamais vu jusque-là, c’était ce visage. Le visage de la Furie et de la Rage, le visage de la déesse de la Vengeance, de l’Anéantissement et de la Mort.
Le Temps du Mépris, Chapitre ?.

— Une maison ? demanda soudain la magicienne. Quelle maison ? Tu en as une, toi ? Tu veux construire une maison ? Oh… pardonne-moi. Je n’aurais pas dû…
Il se taisait. Il était en colère contre lui-même. En la laissant accéder à ses pensées, il lui avait involontairement permis de lire dans ses désirs la concernant.
— Joli rêve. (Yennefer lui caressa doucement l’épaule.) Une maison. Construite de tes propres mains, et toi et moi vivant à l’intérieur. Toi, tu élèverais des chevaux et des brebis, moi, je m’occuperais du jardin, je ferais la cuisine et je carderais de la laine que l’on vendrait au marché. Avec le sou que nous rapporterait la vente de la laine et de divers produits de la terre, nous achèterions ce qui nous serait indispensable – parions sur des chaudrons en cuivre et des râteaux en fer. De temps en temps, Ciri nous rendrait visite avec son mari et ses trois enfants, Triss Merigold passerait parfois et resterait avec nous quelques jours. Nous vieillirions joliment et dignement. Et lorsque je m’ennuierais, le soir, tu jouerais pour moi de ta cornemuse que tu aurais toi-même bricolée. La cornemuse, comme chacun sait, est le meilleur remède contre le spleen.
Le sorceleur se taisait. La magicienne se racla la gorge doucement.
— Je te demande pardon, dit-elle finalement.
Il se redressa sur son coude, se pencha, l’embrassa. Elle s’agita violemment, l’enlaça. En silence.

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.

Cependant, celle qui provoqua la plus grande sensation était sans conteste la troisième des magiciennes fraîchement arrivées : Yennefer et ses cheveux d’ébène, vêtue de noir et de blanc, et qui, contrairement aux apparences, n’était pas une elfe. Son apparition à Montecalvo était sans doute une énorme surprise, pas nécessairement agréable pour tout le monde. Fringilla sentait l’aura d’antipathie qui émanait de certaines magiciennes.
Le Baptême du Feu, Chapitre ?.

Hum... Pour ma part, j’attendais de voir quelle surprise elle me préparait, vu que je l’avais frappée avec la perche. Je pensais qu’elle allait déblatérer sur moi auprès du jarl. Mais non! Elle n’a pas lâché un seul mot, elle ne s’est pas plainte, je le sais. C’est une femme de parole.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.

—Sur les marches de Kaer Trolde qui mènent au port, dit en souriant la prêtresse, comme si elle avait lu dans les pensées de la magicienne. Lorsque les drakkars arrivaient du sund. Je me trouvais près de toi lorsque tu as secouru une femme enceinte qui s’apprêtait à faire une fausse couche. Tu t’es agenouillée près d’elle, sans te soucier d’abîmer ta robe dont le camelin avait pourtant dû coûter fort cher... Désormais je ne prêterai plus l’oreille à ce qu’on raconte sur la prétendue insensibilité des magiciennes.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.

—Sigrdrifa, dit-elle avec colère, n'essaie pas ce genre de tours avec moi. J’ai quatre-vingt-quatorze ans. Mais, je t’en prie, traite cela comme un secret de confession. Et, si je t’ai fait cet aveu, c’est uniquement pour que tu comprennes que j’ai passé l’âge d’être traitée comme une enfant.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.

—Janka! Ma petite Janka!
—Ôte ce monstre bossu de ma vue! Je ne veux pas le voir!
—C'est ta fille, autant que la mienne!
—Vraiment? Les enfants que j'ai engendrés sont normaux.
—Comment oses-tu... Comment oses-tu suggérer...
—C'est dans ta famille d'elfes qu'il y avait des magiciennes. C'est toi qui as interrompu ta première grossesse. Voilà la cause de tout. Ton ventre et ton sang elfiques sont contaminés, femme. Voilà pourquoi tu enfantes des monstres.
—C'est une enfant malheureuse... Telle était la volonté des dieux! C’est ta fille, autant que la mienne! Qu’aurais-je dû faire? L'étouffer? Ne pas nouer le cordon ombilical? Que dois-je faire maintenant? L’emmener dans la forêt et l’y abandonner? Qu’attends-tu de moi, par les dieux?
—Papa! Maman!
—Va-t’en, monstre!
—Comment oses-tu? Comment oses-tu battre une enfant! Arrête! Où vas-tu? Où? Chez elle, c’est ça?
—Eh bien oui, femme! Je suis un homme, j’ai le droit d’apaiser mon désir quand je le veux et où je le veux. Quant à toi, tu me dégoûtes. Toi et le fruit de ton ventre dégénéré... Ne m’attends pas pour souper. Je ne rentrerai pas cette nuit.
—Maman...
—Pourquoi pleures-tu?
—Et toi, pourquoi me bats-tu? Pourquoi me repousses-tu? J’ai été sage pourtant...

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.


Apparitions[]

Notes et références[]

Références[]