Winneburg est un duché de Nilfgaard.
Sous la plume de Sapkowski[]
La colonne de machines de guerre fut dépassée par la cavalerie légère. D’après les armoiries sur les étendards, il s’agissait de la bannière tactique du duc de Winneburg, l’une de celles qui avaient été rejetées de Cintra.
Oui, pensa-t-il, eux ont de quoi se réjouir. La bataille est gagnée, l’armée d’Aedirn est en déroute. Les détachements de réserve ne participeront pas à une bataille difficile avec les armées régulières. Ils vont poursuivre ceux qui reculent, supporter les groupes éparpillés privés de commandement, ils vont assassiner, piller et incendier. Ils se réjouissent, car c’est une guéguerre agréable et joyeuse qui s’annonce. Sans trop de fatigue ni de grosses pertes.
Evertsen faisait des calculs.
La bannière tactique en réunit dix ordinaires et compte deux mille cavaliers. Vraisemblablement, les troupes de Winneburg ne participeront plus à aucune grande bataille ; pas moins d’un sixième du contingent pourtant peut mourir dans des échauffourées. Puis ce sera les camps et les bivouacs, la bouffe avariée, la saleté, les poux, les moustiques, l’eau non potable. Viendra alors l’inéluctable : le typhus, la dysenterie et la malaria, qui en tueront pas moins d’un quart. Il faut y ajouter les accidents imprévisibles, qui emportent habituellement près d’un cinquième du contingent. Huit cents rentreront à la maison. Pas plus. Probablement moins.
—
Le Temps du Mépris, Chapitre 5.
Notes et références[]
Notes[]