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La Reine de l'hiver est un personnage de l'une des légendes elfique. Bien que selon Geralt, il ne s’agit pas du tout d’une légende mais d’une jolie description du phénomène horrible que l’on nomme la Chasse sauvage.

Sous la plume de Sapkowski[]

— Il existe chez les elfes, continua pensivement la magicienne, une légende sur une reine de l’hiver parcourant le pays dans le blizzard sur un traîneau tiré par des chevaux blancs. Elle sème en chemin de menus éclats de glace, durs et effilés. Malheur à celui dont le cœur ou les yeux en sont transpercés. Car celui-ci est perdu : il ne sera plus jamais capable d’être heureux. Tout ce qui n’a pas la couleur blanche de la neige devient alors pour lui laid, horrible, repoussant ; il ne connaît plus la paix et abandonne tout pour suivre la reine et réaliser son rêve et son amour. Il ne la retrouvera bien sûr jamais et mourra de tristesse. C’est dans cette ville, paraît-il, dans des temps très anciens, qu’un tel malheur a eu lieu. C’est une belle légende, qu’en penses-tu ?
— Les elfes savent tout déguiser par de beaux mots, grogna Geralt dans un demi-sommeil en effleurant de ses lèvres l’épaule de la magicienne. Il ne s’agit pas du tout d’une légende, Yen, mais d’une jolie description du phénomène horrible que l’on nomme la Quête sauvage, une malédiction visible dans certaines contrées : une folie collective inexplicable qui force les gens à suivre un cortège funeste se déplaçant dans le ciel. J’en ai été le témoin direct. Cela se passe en effet bien souvent en hiver. On m’avait offert quelques sous pour que je mette fin à cette malédiction, mais j’ai refusé. Rien ne peut agir contre la Quête sauvage…

— « Éclat de glace », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Ce château n’existe pas. (Les lèvres de Yennefer tremblaient et grimaçaient.) Ce n’est qu’un symbole. Notre course en traîneau n’est qu’une longue glissade derrière un rêve inaccessible. Moi, reine des elfes, j’aspire à la chaleur. C’est là justement mon mystère. C’est pourquoi chaque année, mon traîneau m’emmène à travers le blizzard jusqu’à une petite ville où les rênes de quelqu’un s’enlacent aux miennes. Chaque année quelqu’un de nouveau. Sans fin, car la chaleur que je désire consume le charme, la magie et la séduction. Mon élu qu’une étoile de glace a désigné disparaît alors. Et à ses yeux redevenus tièdes, je ne suis pas meilleure que les autres… mortelles.
— « Éclat de glace », dans la collection L'Épée de la Providence.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]