Les Portails sont des sortilèges d'invocation qui permettent la Téléportation. Ils peuvent être permanents ou à usage unique.
Portails notables[]
- Ard Gaeth
- Portail d'Alvaro[1]
- Portail de Benavent
- Portail de Tor Zireael
Sous la plume de Sapkowski[]
Elle leva les mains, ferma les yeux. Le médaillon sur le cou du sorceleur tinta, se mit à tirer sur sa chaînette.
Sur le mur humide de la salle de bains, scintilla un contour lumineux qui pouvait représenter une porte dans l’encadrement de laquelle flottait un néant laiteux phosphorescent.
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« Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu, Chapitre ?.
— Monsieur Krepp, se lança-t-il soudain. J’ai besoin de votre aide. Il s’agit du portail par lequel Jaskier est passé pour venir ici. Le portail relie toujours l’hôtel de ville au…
— On ne le voit même plus, dit froidement le prêtre en montrant le mur. Regarde toi-même !
— Même invisible, un portail laisse une trace qu’on peut stabiliser par une formule magique. Je vais passer par cette trace.
— Vous devez avoir perdu la tête. Même si ce passage ne vous met pas en pièces, où aboutirez-vous ? Vous voulez vous retrouver au cœur du cyclone ?
— Je vous ai demandé si vous pouviez jeter un charme pour stabiliser la trace.
— Un charme ? (Le prêtre releva fièrement la tête.) Je ne suis pas un sorcier impie ! Je ne jette pas de charmes ! Je tiens mon pouvoir de ma foi et de la prière !
— Vous le pouvez, oui ou non ?
— Je le peux.
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« Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu, Chapitre ?.
— Le portail est prêt, dit-il en montrant avec fierté un carré à peine visible sur le mur. Mais il est fragile et ne tiendra pas longtemps. Je ne suis pas sûr non plus qu’il ne soit pas interrompu. Avant d’y pénétrer, monsieur le sorceleur, faites votre examen de conscience. Je peux vous bénir, mais pour ce qui est de la rémission de vos péchés…
— … Le temps manque, acheva Geralt. Je le sais, monsieur Krepp. Pour ça, le temps manque toujours. Sortez tous de la salle ! Si le portail explose, vous aurez les tympans crevés.
— Je reste, dit Krepp lorsque la porte se fut refermée sur Jaskier et l’elfe. (Il agita les mains pour créer autour de lui une aura frémissante.) Je déploie une protection, à tout hasard. Si jamais le portail craque…, j’essaierai de vous en tirer, monsieur le sorceleur. Mes tympans ? La belle affaire ! Des tympans, ça repousse.
Geralt lui lança un regard plus bienveillant. Le prêtre sourit.
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« Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu, Chapitre ?.
—Le portail de Thanedd était corrompu, l’interrompit Ciri. Peut-être qu’avant d’être détérioré il menait à une autre tour, mais, maintenant, il conduit à un désert. On appelle ça un portail chaotique, d’après ce que j’ai appris.
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La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.
—La tour de l’Hirondelle était magique. Tout le monde ne pouvait pas la voir. Et les portails sont toujours invisibles.
—C’est vrai, reconnut-elle, et elle se mit à réfléchir. Celui de Thanedd l’était. Il est soudain apparu sur un mur nu... Au bon moment d’ailleurs, parce que ce sorcier, celui qui me poursuivait, était déjà très proche... Je pouvais l’entendre... Alors, comme par enchantement, le portail est apparu.
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La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.
Le portail destiné à leur conspiration avait été construit par Pinety et Tzara au bout du complexe de Rissberg, dans un immense local vide qui aurait mérité quelques réparations et qui empestait le renfermé, où les toiles d’araignée se collaient au visage et des crottes de souris séchées craquaient sous les pas. Ils activaient l’enchantement et apparaissait alors, sur un mur couvert d’auréoles où l’on voyait encore des traces d’une espèce de cambouis, l’esquisse d’une porte ardente, une porte à deux battants derrière lesquels miroitait une lueur opaque, opalescente. Geralt forçait sa jument au museau emmitouflé à entrer dans cette lumière, et les choses désagréables commençaient alors. Ils se trouvaient soudain éblouis, puis cessaient de voir, d’entendre et de sentir quoi que ce soit en dehors d’un froid intense. À l’intérieur du vide obscur, au milieu du silence, de l’intemporalité, où même les formes avaient disparu, le froid était la seule chose qu’ils ressentaient ; le téléport débranchait et éteignait tous les autres sens. Pour une fraction de seconde seulement, heureusement. L’instant passait, le monde réel rejaillissait sous leurs yeux, et le cheval, renâclant de peur, heurtait ses sabots sur le dur sol de la réalité.
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La Saison des Orages, Chapitre ?.
Au début de sa carrière, le sorceleur avait assisté à la pire avarie de portail qu’il eût jamais vue, celle qui le dégoûta définitivement de la téléportation. Une mode régnait alors chez les nouveaux riches, les petits messieurs fortunés et la jeunesse dorée, qui consistait à se transporter d’un endroit à un autre ; en échange de sommes fabuleuses, certains magiciens rendaient possible l’accès à ce genre de divertissement. Un jour, en présence du sorceleur justement, un amateur de téléportation réapparut dans le portail coupé en deux, à la verticale. On aurait dit un étui à contrebasse grand ouvert. Et puis, tout ce qui se trouvait à l’intérieur de lui en tomba et alla se répandre sur le sol. Après cet accident, la fascination pour la téléportation faiblit sensiblement.
En comparaison avec quelque chose de ce genre, un atterrissage dans des marécages était purement du luxe.
Geralt n’avait pas encore récupéré pleinement ses forces, il était toujours pris de vertiges et de nausées. Il n’avait cependant pas le temps de se reposer. Il savait que les portails laissaient des indices permettant aux magiciens de dépister la route du téléport. Si pourtant, comme il le supposait, il s’agissait d’un vice du portail, retrouver ses traces confinait à l’impossible. Quoi qu’il en soit, demeurer trop longtemps aux abords de l’atterrissage n’était pas raisonnable.
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La Saison des Orages, Chapitre ?.
Notes et références[]
Notes[]