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La Manticore (V.O. : Mantikora) est une créature avec des ailes de chauve-souris et une queue de scorpion.[1]
Sous la plume de Sapkowski[]
[...]Je cherchais des informations : “On demande un sorceleur de toute urgence.” Ensuite, je découvrais le plus souvent un bois sacré, une prison souterraine, une nécropole ou des ruines, un ravin dans la forêt, ou une grotte, dans les montagnes, pleine d’ossements et de charognes nauséabondes. Là, demeurait un être qui ne vivait que pour tuer. Poussé par la faim, pour le plaisir, esclave de la volonté maladive de quelqu’un ou pour d’autres motifs encore : une manticore, une wyvern, un brouillardier, une aeschne, un rynchote, une chimère, une goule, un vampire, un graveir, un loup-garou, un gigascorpion, une strige, une mangeresse, une kikimorrhe, une vyppère. Suivaient une danse dans l’obscurité et un coup de glaive.[...]
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« La voix de la raison 4 », dans la collection Le Dernier Vœu.
Geralt garda le silence. Autrefois, il y avait très longtemps – il n’était alors qu’un jeune sorceleur –, ayant préparé une embuscade contre une manticore, il avait soudain senti que le monstre s’approchait, sans qu’il pût néanmoins le voir ou l’entendre. Il avait tout simplement senti sa présence et n’avait jamais oublié ce sentiment qu’il éprouvait de nouveau à l’instant.
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« Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu.
— Un terrible mangeur d’hommes a fait son apparition par ici, fiston. Il s’est jeté sur un chevalier qui voyageait seul avec son valet. Paraît que le monstre lui a arraché la tête, au chevalier, en même temps que son heaume, et qu’il a vidé les entrailles de son cheval. Le valet a réussi à prendre la poudre d’escampette, il a raconté que c’était une sainte horreur, que le sentier était tout rouge de sang…
— C’était quoi comme monstre ? demanda Aplegatt en retenant son cheval de manière à poursuivre la conversation avec les conducteurs du chariot, qui peinait. Un dragon ?
— Non, pas un dragon, dit le second vieillard au chapeau de paille. On raconte que c’était une manticore, ou quelque chose comme ça. Le valet disait que c’était une bête sauvage, terriblement grande, et qui volait. Et enragée, avec ça ! Y s’disait, elle va manger le chevalier et elle va s’envoler. Penses-tu ! Elle s’est assise en plein milieu de la route, la chienne, et elle est restée là à chuinter, à montrer ses belles dents… Et voilà, elle a bouché la route aussi bien qu’un bouchon une bouteille, parce que, aussitôt qu’un gars s’approchait et avisait le monstre, il abandonnait son chariot, et demi-tour ! Alors les chariots ont commencé à s’aligner, sur une demi-lieue. Et tout autour, comme tu peux le voir, fiston, y a que des marécages humides et des fourrés infranchissables ; impossible de les contourner comme de faire demi-tour. Alors, on est restés là…
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Le Temps du Mépris, Chapitre 1.
Aplegatt se dressa sur ses étriers. Malgré l’obscurité grandissante et les curieux qui se pressaient, il distingua l’énorme masse soulevée par les soldats. Les ailes de chauve-souris et la queue de scorpion du monstre traînaient par terre, inertes. Criant en chœur, les soldats soulevèrent un peu plus la dépouille et la firent retomber dans la charrette. Les chevaux attelés à la voiture, inquiets sans doute à cause de la charogne et perturbés par sa puanteur, hennirent et tirèrent le timon.
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Le Temps du Mépris, Chapitre 1.
— Alors voilà, commença rapidement le garçon qui allait au pas à côté de l’attelage, le sorceleur en question vient voir le commandant militaire. Y dit qu’y s’nomme Gérant. Sur ce, le commandant lui répond qu’y peut s’nommer comme il veut, mais qu’y ferait mieux de s’mettre au boulot. Et il lui indique où s’trouve la bête. Le sorceleur s’approche un peu plus, et y r’garde vite fait. Il était bien à cent vingt pas du monstre, ou peut-être même plus, mais il a juste j’té un coup d’œil de loin, et il a dit tout de suite qu’c’était une manticore exceptionnellement grande, et qu’il la tuerait si on l’payait pour ça deux cents couronnes.
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Le Temps du Mépris, Chapitre 1.
Notes et références[]
Notes[]
- ↑ La manticore est le plus souvent décrite comme un monstre ayant le corps d'un lion, généralement à fourrure rouge ou brun rougeâtre, la tête d'un humain couleur de sang, souvent avec des cornes, des yeux bleus ou jaunes et trois rangées de dents allant d'une oreille à l'autre, ainsi qu'une queue de scorpion ou de dragon. Elle est parfois dotée d'ailes de chauve-souris, mais sa principale caractéristique est sa capacité à projeter des dards venimeux pour immobiliser sa proie (le poison est incurable).
Références[]
- ↑ Le Temps du Mépris, Chapitre 1.