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Les Magiciens sont des utilisateurs de magie, qui tirent leur pouvoir des forces de la nature, ou plus exactement dans ce qu’on appelle les quatre éléments.

Tous les goûts sont dans la nature, mais en réalité peu de gens qualifiaient les magiciennes de « belles ». Elles étaient toutes issues de milieux sociaux où les filles partageaient un destin commun, qui était de se marier. Qui donc aurait pu songer à condamner sa fille à des années d’études laborieuses et à la torture des mutations somatiques alors qu’il pouvait la marier en nouant des alliances avantageuses ? Qui aurait souhaité avoir une magicienne dans sa famille ? Malgré le respect dont jouissaient les magiciens, la famille d’une magicienne n’en tirait aucun profit car avant d’avoir achevé son éducation, la jeune fille brûlait les ponts avec sa famille ; désormais ne comptait plus pour elle que la confraternité. Aussi seules les filles qui n’avaient absolument aucune chance de trouver un mari devenaient-elles magiciennes.[1]

Au contraire des prêtresses et des druidesses qui ne recrutaient les jeunes filles laides ou infirmes qu’à contrecœur, les magiciens acceptaient toute fille qui manifestait quelques prédispositions. Si une enfant réussissait à franchir le cap des premières années d’apprentissage, la magie opérait : elle redressait et équilibrait les jambes, réparait les os mal soudés, raccommodait les becs-de-lièvre, effaçait les cicatrices, les stigmates et les traces de petite vérole. La jeune magicienne devenait « séduisante » car le prestige de sa profession l’exigeait. Le résultat, c’étaient des femmes pseudo-jolies, aux yeux froids et mauvais. Des laiderons incapables d’oublier leur laideur dissimulée sous un masque magique, cachée non pas pour les rendre heureuses mais pour le seul prestige de leur profession.[1]

Les deux écoles de magie en fonction, celle des garçons à Ban Ard, et celle des filles, à Aretuza, sur l’île de Thanedd, ne produisaient pas que des absolvents et des absolventes, il en sortait également des rebuts. En dépit d’un important écrémage effectué lors des examens d’entrée et qui permettait en principe le passage au crible et le rejet des cas désespérés, la véritable sélection n’avait lieu qu’au cours des premiers semestres, qui démasquaient tous ceux qui avaient su jusque-là tromper leur monde. Ceux pour qui la pensée se révélait une expérience fâcheuse et dangereuse. Les imbéciles, les paresseux et les tire-au-flanc chroniques des deux sexes qui n’avaient rien à faire dans une école de magie. Le souci étant qu’il s’agissait d’ordinaire de la progéniture issue de familles riches ou qui, pour une raison ou une autre, étaient considérées comme influentes. Une fois ces élèves exclus de l’école, il fallait faire quelque chose de cette jeunesse difficile. Avec les garçons, il n’y avait pas de problèmes, les exclus de Ban Ard se retrouvaient dans la diplomatie ; l’armée, la marine ou la police leur tendaient les bras, et aux plus idiots restait la politique. Le rebut de l’école de magie incarné par le beau sexe n’était plus difficile à exploiter qu’en apparence. Bien que renvoyées, les jeunes demoiselles avaient franchi le seuil de l’école de magie et goûté à un certain degré du grand art. Or, l’influence des magiciennes sur les puissants et toutes les sphères de la vie politico-économique était trop puissante pour laisser les demoiselles sur le carreau. Un havre de paix leur était assuré. Elles échouaient dans la justice. Devenaient juristes.[2]

Les magiciennes qui terminaient l’école de magie se trouvaient toutes face à un choix : chacune pouvait rester dans l’établissement, comme assistante des maîtresses-préceptrices. Elle pouvait demander à l’une des maîtresses indépendantes de l’accueillir sous son toit en qualité d’apprentie permanente. Ou elle pouvait aussi choisir la voie d’une dwimveandre. Le système avait été emprunté aux métiers. Dans de nombreux corps de métier un apprenti destiné à être compagnon avait l’obligation d’entamer un voyage durant lequel il entreprenait un travail intermittent, dans divers emplois, chez des maîtres différents, ici et là ; enfin, au bout de quelques années, il revenait pour passer son examen et prétendre devenir maître. Des différences existaient toutefois. Contraint à l’itinérance, le compagnon, s’il ne trouvait pas suffisamment de travail, était fréquemment confronté à la faim, et son voyage s’apparentait souvent à du vagabondage. Alors qu’on devenait dwimveandre de plein gré et par envie, et le Chapitre des magiciens avait créé pour les magiciennes itinérantes un fond boursier spécial, pas du tout négligeable, d’après ce qu’en avait entendu Geralt.[3]

Les plus doués des magiciens étaient capables de ralentir le processus du vieillissement de façon permanente et à tout moment de leur vie. Les hommes préféraient, pour des raisons de réputation et de prestige, se donner l’apparence d’un âge moyen et mûr témoignant d’une certaine sagesse et expérience. Les femmes privilégiaient le pouvoir de séduction au détriment de celui que confère le sérieux lié aux années. [4]. Ils utilisaient également la décoction de mandragore, un élixir utilisé par les magiciens afin d’enrayer le processus de vieillissement. L’élixir prévenait le vieillissement, mais ne permettait nullement de rajeunir. [5]

Les magiciens sont très biens organisés au sein de la Confrérie des Mages et certains d'entre eux sont fortement impliqués dans la politique en étant les conseillers des rois. Après le Soulèvement de Thanedd du 1er juillet 1267 qui entraina la dissolution de la Confrérie, une dizaine de magiciennes constitua la Loge des Magiciennes, loge secrète exclusivement féminine.

Magiciens notables[]

Autres magiciens

Sous la plume de Sapkowski[]

Tous les goûts sont dans la nature, mais en réalité peu de gens qualifiaient les magiciennes de « belles ». Elles étaient toutes issues de milieux sociaux où les filles partageaient un destin commun, qui était de se marier. Qui donc aurait pu songer à condamner sa fille à des années d’études laborieuses et à la torture des mutations somatiques alors qu’il pouvait la marier en nouant des alliances avantageuses ? Qui aurait souhaité avoir une magicienne dans sa famille ? Malgré le respect dont jouissaient les magiciens, la famille d’une magicienne n’en tirait aucun profit car avant d’avoir achevé son éducation, la jeune fille brûlait les ponts avec sa famille ; désormais ne comptait plus pour elle que la confraternité. Aussi seules les filles qui n’avaient absolument aucune chance de trouver un mari devenaient-elles magiciennes.
Au contraire des prêtresses et des druidesses qui ne recrutaient les jeunes filles laides ou infirmes qu’à contrecœur, les magiciens acceptaient toute fille qui manifestait quelques prédispositions. Si une enfant réussissait à franchir le cap des premières années d’apprentissage, la magie opérait : elle redressait et équilibrait les jambes, réparait les os mal soudés, raccommodait les becs-de-lièvre, effaçait les cicatrices, les stigmates et les traces de petite vérole. La jeune magicienne devenait « séduisante » car le prestige de sa profession l’exigeait. Le résultat, c’étaient des femmes pseudo-jolies, aux yeux froids et mauvais. Des laiderons incapables d’oublier leur laideur dissimulée sous un masque magique, cachée non pas pour les rendre heureuses mais pour le seul prestige de leur profession.

— « Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu.


— Les magiciens, expliqua Krepp, tirent leur pouvoir des forces de la nature, ou plus exactement dans ce qu’on appelle les quatre éléments, soit les principes constitutifs de tous les corps. On les appelle couramment les “forces naturelles”. Ce sont l’air, l’eau, la terre et le feu. Chacun de ces éléments a sa propre dimension, que les sorciers, dans leur jargon, appellent “domaine”. Il y a le domaine de l’eau, le domaine du feu etc. Ces dimensions, auxquelles nous n’avons pas accès, sont habitées par des êtres qu’on appelle des génies.
— « Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu.


— Non, répondit le barde en grimaçant. Jeune, sédui­sante et de ces yeux… Piètre indication. Elles répondent toutes à cette description. Aucune des filles que je connais – et j’en connais beaucoup – ne semble dépasser les vingt-cinq, trente ans, même si certaines, paraît-il, se souviennent du temps où Novigrad n’était encore qu’une forêt de conifères. À quelle fin confectionnent-elles des élixirs de mandragore ? Elles peuvent aussi s’en humecter les yeux pour les faire briller. C’est bien les femmes, ça.
— « Les limites du possible », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Vos craintes étaient infondées, elles n’avaient aucune raison d’être, fit Triss dans une grimace, les coudes appuyés sur la table. Il est bien révolu, le temps où les magiciens recherchaient ardemment les Sources et les enfants aux dons magiques, ou bien les arrachaient, par la force ou par la ruse, à leurs parents ou tuteurs. Vous pensiez vraiment que je voulais vous prendre Ciri ?
Le Sang des Elfes, Chapitre 3.


« Nul ne peut naître magicien. Nos connaissances dans les domaines de la génétique et des mécanismes de l’hérédité sont encore bien trop insuffisantes. Nous consacrons trop peu de temps et de moyens à la recherche. Par malheur, des essais de transmission génétique des aptitudes magiques s’opèrent toujours d’une manière que je qualifierais de naturelle. Quant aux résultats de ces pseudo-expérimentations, ils sont bien souvent visibles dans les ruisseaux des villes ou au pied des temples. Nous voyons et rencontrons bien trop de débiles mentales et de catatoniques, de prophètes, d’oracles, de diseuses de bonne aventure ou de faiseurs de miracles se bavant et se pissant dessus, nous croisons bien trop de crétins au cerveau dégénéré par le Pouvoir dont ils ont hérité et qu’ils ne contrôlent pas.

Ces débiles mentaux et ces abruties peuvent eux aussi avoir une descendance, lui transmettre leurs aptitudes qui continueront à dégénérer. Qui serait en mesure aujourd’hui de prédire et de définir ce à quoi ressemblera le dernier maillon de cette chaîne ?

Nous, les magiciens, perdons pour la plupart nos capacités de procréation à cause de variations somatiques et de troubles de fonctionnement de l’hypophyse cérébrale. Certains – certaines dans la majeure partie des cas – s’adaptent à la magie et préservent le potentiel de leurs gonades. Ils peuvent concevoir et mettre au monde une géniture – et ils ont l’insolence de considérer cela comme un bonheur et une bénédiction. Alors que moi, je n’ai de cesse de le répéter : nul ne peut naître magicien. Et nul ne devrait naître magicien ! Consciente de la gravité de mon propos, je réponds à la question qui a été posée lors de notre Congrès à Cidaris. J’y réponds avec fermeté : chacune de nous doit choisir qui elle souhaite devenir – une mère ou une magicienne.
J’exige donc que soient stérilisées toutes les adeptes. Sans exception. »

  Tissaia de Vries, la Source corrompue.

Le Sang des Elfes, Chapitre 6.


— Et à qui penses-tu ? Qui Kovir choisirait-il ? Sans doute une demoiselle issue d’une famille royale vieille de plusieurs générations. Une demoiselle très jeune, qui conviendrait à un jeune prince. Une demoiselle capable d’enfanter, car il est ici question de la perpétuation de la dynastie. Ces critères excluent d’office ta candidature, Filippa, ainsi que la mienne, et même celle de Keira et de Triss, qui sont les plus jeunes d’entre nous. Ils excluent également toutes les adeptes de mon école, qui, du reste, sont aussi inintéressantes pour nous, car elles ne sont encore que des bourgeons dont on ignore ce qu’il sortira ; il est impensable que l’une d’entre elles puisse occuper la douzième place autour de cette table. En d’autres termes, même si Kovir tout entier devenait fou et était favorable au mariage de son prince royal avec une magicienne, nous serions dans l’impossibilité de trouver cette magicienne providentielle. Qui pourrait donc devenir cette reine du Nord ?
Le Baptême du Feu, Chapitre 6.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]