Sorceleur Wiki

Astrid Lyttneyd Ásgeirrfinnbjornsdottir alias Lytta Neyd, est une magicienne originaire de Skellige, surnommée Corail pour la couleur de la pommade qu'elle s'appliquait sur les lèvres. Elle fait partie des treize magiciennes et magiciens des royaumes du Nord qui ont péri pendant la Bataille du Mont Sodden. Dans La Saison des orages on découvre que l'activité principale de Lytta Neyd consiste à aider les femmes soit à ne pas avoir d'enfant soit à avorter. Bien entendu elle effectue aussi des accouchements.

Apparence et caractère[]

Lytta Neyd présentait des traits trop anguleux pour que sa beauté puisse être qualifiée de classique. Le fard à joues pêche chaude qui effleurait délicatement ses pommettes atténuait cette angulosité, mais sans la masquer totalement. Quant à ses lèvres, soulignées d’un rouge corail, elles étaient d’une forme parfaite, trop parfaite même. Mais ce n’était pas là l’essentiel. Lytta Neyd était rousse. D’un roux classique et naturel. Le pourpre roussâtre, fondant, de ses cheveux rappelait la fourrure estivale d’un renard. Si l’on plaçait un renard roux qu’on aurait attrapé à côté de Lytta Neyd, leur coloration, Geralt en était absolument persuadé, se révélerait identique et impossible à distinguer. Et lorsque la magicienne fit bouger sa tête, le pourpre scintilla d’accents jaunâtres, plus clairs, exactement comme sur la robe d’un renard. D’ordinaire, ce type de pigmentation était accompagné de taches de rousseur. De très nombreuses taches de rousseur. Dans le cas de Lytta Neyd toutefois, on n’aurait pu le certifier.

Érotiquement excitant, le roux n’était pas l’unique attrait de la magicienne. Sa robe, d’un blanc immaculé, était modeste et sans effet aucun ; cela n’était pas sans intention, une intention judicieuse et préméditée, sans aucun doute. La simplicité du vêtement ne dissipait pas l’attention du public, mais la concentrait sur la séduisante silhouette. Et le profond décolleté. En bref, Lytta Neyd aurait pu poser efficacement pour une illustration du Bon Livre du prophète Lebioda, celle du chapitre intitulé « Le désir de la chair ». Pour être plus bref encore, Lytta Neyd était ce genre de femme avec laquelle seul un parfait idiot souhaiterait se lier davantage que quarante-huit heures. En général, curieusement, se pressaient en pagaille autour de ces femmes des hommes en quête d’une liaison tout à fait durable. Elle sentait le freesia et l’abricot. [1].

La hanche de la magicienne était ornée d’un superbe tatouage, un poisson aux zébrures bigarrées, foisonnant de détails incroyables ; il avait de grandes nageoires, de forme triangulaire. Les nouveaux riches, argentés et snobinards, avaient coutume de garnir leurs aquariums et leurs bassins de poissons de ce type, appelés scalaires. Geralt, et il n’était pas le seul, avait donc toujours associé ces poissons au snobisme et à une prétentieuse affectation. Il était surpris par conséquent que Corail ait porté son choix précisément sur un tel tatouage et pas un autre. Son étonnement ne dura guère, l’explication vint rapidement. À la voir, Lytta était, certes, tout à fait jeune d’apparence. Mais son tatouage datait des années de sa véritable jeunesse. Du temps où les poissons scalaires, rapportés d’au-delà des mers, étaient une attraction rarissime, où les nantis étaient peu nombreux et les nouveaux riches commençaient tout juste à s’enrichir ; rares étaient ceux qui pouvaient se permettre un aquarium. Son tatouage est donc comme un acte de naissance.[2].

Lytta Neyd est une femme qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu'elle veut et qui était assez cruelle. Par exemple rien ne l'obligeait à faire mettre Geralt en prison pour qu'il accepte d'aller au château de Rissberg mais c'est la façon qu'elle a choisie pour le faire plier... sans même lui avoir posé la question au préalable. De même Geralt aura l'occasion de voir la peur dans laquelle se trouvait sa jeune apprentie Mosaïque dont la moindre chose qui pouvait déplaire à sa maitresse était sévèrement punie.

Lytta Neyd dans la Saga[]

Dans La Saison des orages[]

La Saison des orages commence par une entrevue de Lytta Neyd chez le roi Belohun à la suite de quoi Geralt sera arrêté le soir même de son arrivée à Kerack. Une semaine plus tard elle paiera la caution pour le faire sortir de prison mais sans pour autant que les charges retenues contre lui soient effacées, ceci afin de contraindre Geralt d'aider des amis magiciens. Suite à leur deuxième entrevue, Geralt passera effectivement une semaine dans son lit, ne sachant pas, comme il se l'avoue, résister aux rousses. Corail l'enverra au château de Rissberg pour accomplir le service dont elle lui avait parlé auprès des magiciens qui y font des expériences que l'on qualifiera de discutables d'un point de vue éthique. Cette affaire se terminera dans le sang et les magiciens Algernon Guincamp, amant de Corail, et Harlan Tzara qui avaient fait venir Geralt au château en seront bannis à tout jamais.

Peu après le roi Belohun meurt, officiellement d'apoplexie mais en réalité assassiné par sa future jeune épouse Ildiko Breckl et son fils ainé le prince Viraxas. Ildiko Breckl étant une ancienne élève de l'école de magie d'Aretuza renvoyée pour vol en troisième année, elle se vengera des magiciennes en général et de Corail en particulier en faisant promulguer par Viraxas un édit interdisant la pratique de la magie sur le territoire du royaume, obligeant de ce fait Lytta Neyd à s'exiler définitivement de Kerack.

Après La Saison des orages[]

Sous la plume de Sapkowski[]

Lytta Neyd, alias Corail. On l’avait affublée de ce surnom à cause de la couleur de la pommade qu’elle s’appliquait sur les lèvres. Elle avait un jour dit du mal de Geralt au roi Belohun qui l’avait alors enfermé pendant une semaine dans un cachot. Tout juste sorti, il était allé la rejoindre pour lui demander quels avaient été ses motifs et s’était retrouvé dans le lit de la belle, sans qu’il sût comment, pendant une autre semaine.
— « Quelque chose en plus », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Je suis originaire de Skellige, lui confia-t-elle plus tard, alors qu’ils étaient au lit déjà. J’ai la mer dans le sang. Et je l’aime.
Comme il ne disait rien, elle reprit :
— Je rêve parfois de prendre la mer. Seule. De hisser la voile et de sortir en mer… Loin, très loin au-delà de l’horizon. Avec juste la mer et le ciel alentour. Je rêve d’être éclaboussée par l’écume salée des vagues, le vent s’engouffrant dans mes cheveux telles les caresses d’un homme. Et moi, seule, absolument seule, infiniment seule au milieu d’un élément qui m’est étranger et hostile. La solitude dans une immensité énigmatique. Tu n’en rêves pas ?
Non, songea-t-il à part lui, je n’en rêve pas. Chaque jour, j’y ai droit.

La Saison des Orages, Chapitre 7.


Lytta Neyd faisait partie des invités. Le sorceleur la repéra sans difficulté. De fait, elle attirait le regard. Largement décolletée, sa robe en crêpe de Chine vert juteux était décorée sur le devant d’une broderie en forme de papillon stylisé qui miroitait de minuscules sequins. Le bas de la robe était agrémenté de volants. En règle générale, passé dix ans, les volants sur les toilettes féminines suscitaient chez le sorceleur une pitié ironique ; sur la tenue de Lytta cependant, ils s’harmonisaient parfaitement avec le reste, et ce de manière plus qu’attrayante.
Le cou de la magicienne était paré d’un collier d’émeraudes taillées. Elles étaient toutes aussi grosses qu’une amande. Et l’une d’elles considérablement plus grande.
Ses cheveux roux étaient comme un incendie de forêt.

La Saison des Orages, Chapitre 18.


Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ Son parfum est un mélange de freesia et d'abricot.[3]

Références[]

  1. La Saison des orages, Chapitre 5.
  2. La Saison des orages, Chapitre 7.
  3. La Saison des Orages, Chapitre 5