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La Route d'où l'on ne revient pas (Polonais: Droga, z której się nie wraca) est une nouvelles du recueil La Route d'où l'on ne revient pas et autres récits (Polonais: Coś się kończy, coś się zaczyna) publiée en Pologne en 1988. Elle raconte la rencontre entre la magicienne Visenna et le guerrier Korin, suite à laquelle ils furent amenés à combattre une araignée monstrueuse, le kochtcheï.

Quatrième de couverture[]

Au cœur des monts Amell, dans la passe de Klamat, vit une monstruosité qui terrorise les villages alentours : le Kotchei. Visenna, druidesse du Cercle de Mayen et magicienne, est la seule à pouvoir vaincre cette effroyable créature. En chemin, elle porte secours à Korin, un guerrier intrépide qui finit par l'accompagner dans sa mission. Ensemble, ils s'aventurent sur une route périlleuse, une route d'où personne ne revient jamais. Dans cette nouvelle inédite, découvrez la rencontre entre Visenna, la mère de Geralt, et Korin, que certains estiment être le père du sorceleur. Andrzej Sapkowski est né en Pologne en 1948. Il a remporté un succès spectaculaire avec le cycle consacré au sorceleur. Dans son pays, ses ventes dépassent celles de Stephen King et Michael Crichton. Best-seller mondial, traduit en plus de trente-quatre langues, il a vendu près de cinq millions d'exemplaires.

Avant-propos de l'auteur[]

« La Route d’où l’on ne revient pas », la deuxième nouvelle que j’ai écrite, est parue en 1988, dans le numéro d’août du magazine Fantastyka, soit un an et neuf mois après Le Sorceleur, mon début, publié dans ce même Fantastyka en décembre 1986. Il faut aussi que vous sachiez, mesdames et messieurs – je veux dire, mes très chers lecteurs – que je m’efforçais alors, depuis bon nombre d’années, de donner naissance à un roman de Fantasy, j’en avais composé soigneusement plusieurs parties, construit des situations, des personnages, un cadre, etc.
Et soudain survinrent deux événements importants.
Le premier fut l’accueil extraordinairement favorable que les lecteurs et les fans réservèrent au Sorceleur.
Je compris ensuite que publier des nouvelles était possible, bien sûr, voire dans Fantastyka, mais que jamais aucun éditeur n’accepterait un roman d’un auteur polonais débutant dans ce genre. Il s’agissait donc de réfléchir de manière lucide et réaliste. Aussi, lorsque Fantastyka exerça sur le jeune débutant prometteur en question une légère pression, l’exhortant à lui fournir un deuxième récit, le jeune débutant prometteur réfléchit de manière lucide et réaliste. Suite à quoi, sans délibérer davantage et sans l’ombre d’un regret, il retravailla les extraits du roman qu’il préparait pour les adapter à la dimension d’une nouvelle. C’est ainsi que « La Route… » vit le jour.

Initialement, la nouvelle n’avait aucun lien avec le cycle du sorceleur Geralt et ne devait aucunement en avoir, pour la simple raison que je n’envisageais pas encore une telle saga à l’époque. Pas même dans mes rêves les plus audacieux ! Plus tard, lorsque le cycle commença à prendre forme, je ne cherchai pas à écarter les coïncidences ono- et topo-nomastiques suggérant qu’il s’agissait du même Never Never Land. Je m’abstenais toujours néanmoins d’associations pleinement univoques – la meilleure preuve, c’est que les bobolaks et les vrans (les humanoïdes qui apparaissent dans « La Route… ») n’interviennent absolument pas dans le cycle du sorceleur, aucune mention, quasiment, n’y est faite.

L’idée que la druidesse Visenna, de « La Route… », soit la mère du sorceleur Geralt, m’est venue, quant à elle, relativement tard. Ce devait être un élément qui « conclurait » l’histoire et l’action du fix-up L’Épée de la Providence (la nouvelle « Quelque chose en plus ») – et viendrait boucler la boucle des vingt récits consacrés jusque-là au sorceleur. L’histoire exigeait ce détail, qui expliquait certains éléments de la biographie du sorceleur et, pour ma part, je le reconnais bien volontiers, le beau prénom de Visenna me manquait. J’étais allé le puiser, comme beaucoup d’autres, dans l’Encyclopédie illustrée de l’Ancienne Pologne, de Zygmunt Gloger. C’est ainsi que Visenna est revenue dans le cycle, devenant la maman de Geralt, un peu mauvaise mère, mais sympathique, qui intervient dans la vie du sorceleur exactement au moment où il le faut. Lui donnant vie, au sens propre comme au figuré, pour la seconde fois.

Korin, le second protagoniste de « La Route… », n’eut pas cette chance. Il avait un nom assez commun. Je l’ai inventé moi-même, juré ! Je ne l’ai absolument pas tiré de l’œuvre de C.S. Lewis. Je ne me suis souvenu qu’après coup du Korin du cycle de Narnia (Le Cheval et son écuyer) ; j’avoue que Narnia était pour moi trop enfantin pour que j’y revienne régulièrement et me rappelle parfaitement ses héros. Mais si la mère du sorceleur était très utile à l’intrigue, le père, quant à lui, était le proverbial deuxième champignon du bortsch, autrement dit, la cinquième roue du carrosse. Du côté paternel, le pedigree du sorceleur ne lui apportait rien et ne menait nulle part. Aussi, l’idée que le Korin de « La Route… » soit le père du sorceleur ne vient-elle pas de moi, mais de Maciej Parowski, du magazine Fantastyka, qui voyait dans ce concept une introduction parfaite à une série de BD sur le sorceleur. Maciej Parowski, l’auteur du projet et du scénario de ces BD, l’a dit à maintes reprises, « La Route… » lui plaisait. Ce récit fait aussi partie de son anthologie de nouvelles fantastiques polonaises 1, parue en 1992, à l’occasion des dix ans de Fantastyka. Ainsi, dans la BD, le héros de « La Route… » est devenu le père du sorceleur. Toutefois, le scénariste Maciej Parowski ne permit pas à Korin de se réjouir de son héritier. Inspiré quelque peu par la perversité de l’auteur qu’il avait adapté, Parowski acheva Korin dès le lendemain de la nuit d’amour ardente et passionnée qu’il passa avec Visenna. Je suggère d’ailleurs aux plus curieux d’entre vous qui souhaiteriez en savoir davantage sur le contenu de la BD d’aller emprunter ces numéros, devenus pièces d’archives, auprès de collectionneurs.

À ceux qui le feront, je dois expliquer encore une chose. L’idée du vran, l’humanoïde aux immenses yeux rouges, m’a été suggérée par la couverture d’un livre de SF que j’ai vu dans une librairie à Berlin, et sur laquelle figurait un petit Martien aux grands yeux rouges. J’ai oublié le titre du livre mais, selon toute probabilité, il était édité par la maison d’édition Heyne Verlag, célèbre pour les illustrations graphiques, chic et artistiques, de sa fameuse série fantastique.
Pour croquer ses vrans dans les BD en question, Bogusław Polch, le dessinateur, ajouta à mes yeux rouges un physique, une physionomie de reptile, et même des écailles vertes. Mais il s’agit là de sa propre licence poétique du dessin.

Pour terminer, une dernière chose : lorsque « La Route… » est parue dans Fantastyka, Maciej Parowski, évoqué ici à plusieurs reprises déjà, s’est autorisé certaines corrections éditoriales sans consultation de l’auteur – qui donc ménagerait un débutant ?
Les victimes de la gomme éditoriale sont avant tout des tournures interdites en Fantasy, car « on ne parlait pas ainsi en ce temps-là ». Dans la nouvelle parue dans Fantastyka, j’ai donc constaté avec une certaine stupéfaction, que « l’orgueil » avait remplacé « l’arrogance », que « l’intelligent » était devenu « sage », etc.

Et puisque je défends ardemment la théorie selon laquelle la Fantasy ne se passe pas formellement « en ce temps-là », et qu’une quelconque stylisation de la langue est tout aussi absurde qu’un langage archaïsant, dans le récit que vous allez lire, j’ai supprimé les corrections de Parowski pour revenir à mon manuscrit virginal. Vous avez donc entre les mains une version unabridged, telle que la définissent les Anglo-Saxons. Je vous laisse le soin d’apprécier si c’est au bénéfice ou au détriment du texte.

Résumé[]

Visenna trouve à une intersection un homme blessé, Korin. Il y a un cadavre près de lui. Visenna le soigne grâce sa magie et de l’hématite. Il lui raconte ce qu’il lui est arrivé. Il déchiffrait le panneau se trouvant à l’intersection dont l’inscription signifiait à peu près « Tournez à gauche et vous pourrez en revenir. Continuez tout droit et il n’y aura pas de retour » lorsque qu’une vieille femme s’approcha de lui. Elle lui demanda de s’approcher et l’attaqua soudainement. L’homme fut surpris par la force de la vielle femme mais réussit à la tuer. Visenna répondit que l’apparence de la grand-mère n’était qu’une illusion.

Visenna et Korin voyagent ensemble sur le cheval de Visenna. Visenna révèle qu’elle est une maitresse druide du Cercle de Mayen. Ils arrivent au village de Klucz et y rencontrent le responsable, Topin. Il leur dit que plus aucun marchand ne venait à Klucz parce que la passe de Klamat vers Amell était fermée par le kochtcheï, un monstre, et sa bande. La bande du kochtcheï (des vrans, des bobolaks et des humains) terrorise tous les villages environnants. Korin dit que Amell est célèbre pour ses mines d’ambre et de jade et que les hommes du Kochtcheï en tirent certainement profit.

Ancien soldat devenu forgeron mais lassé des exactions des bandits, Mikula essayait de réunir les gros bras des villages aux alentours pour s’en débarrasser. Soudain des cavaliers de la bande du kochtcheï, cinq vrans et un humain, arrivent à la forge, tuent l’employé de Mikula, Czop, ainsi que le charron Radim et mettent le feu à la forge. Mikula est sauvé de justesse par Korin et Visenna, les bandits rescapés s’enfuient. A ce moment des hommes en arme d’un village voisin arrivent pour dire qu’ils avaient réussi à tuer quelques bandits et savent désormais où ils se cachent. Grâce à la présence de Korin, de Visenna et aux pouvoirs de cette dernière, Nicolas réussit à convaincre les hommes d’aller attaquer les bandits dans leur repaire.

Ceux-ci envoient un émissaire, un bobolak du nom de Kehl, qui leur dit qu’ils en ont assez d’écumer la région ainsi que de leur chef à moitié fou, qu’ils avaient eu une « petite discussion entre eux » et qu’ils voulaient partir, à la seule condition de pouvoir emporter un vingtième du butin qu’ils avaient accumulé, sinon, ils combattraient sans état d’âme les paysans qui étaient là. Les hommes acceptent finalement de les laisser partir pour éviter le combat. Kehl leur dit que leur chef, ligoté, les attend dans la caverne puis, en se tournant vers Visenna, lui dit « je suppose que si je vous dis que le kochtcheï est mort, vous irez quand même vous en assurer ». Comme Visenna acquiesce, il part en lui faisant un petit signe d’adieu.

Dans la caverne Visenna et Korin découvrent le chef, un ex-druide du Cercle du nom de Fregenal. Celui-ci les supplie de ne pas aller tuer le kochtcheï, monstre exceptionnel qu’il avait réussi à créer à partir des écrits d’un ancien mage, Alzur. Visenna le persuade, en échange de sa vie, de donner la composition du sort qui avait permis de créer le kochtcheï, ce qui lui permettra de créer un sort miroir pour le détruire. Visenna, Korin, Mikula et Fregenal se rendent donc là où se cachait le kochtcheï. Au moment du combat, Fregenal leur fait un coup fourré. Mikula tue Fregenal mais tous trois ne réussissent à s’en tirer que grâce à l’intervention inattendue de Kehl qui n’avait pu résister à l’envie de venir participer au combat contre le kochtcheï. Avec son aide et grâce au sort de Visenna le kochtcheï est détruit, mais Kehl ne put sauver sa vie.

Le lendemain Visenna, qui était partie aux aurores sans rien dire, retrouve Korin qui l’attendait sur la route. Visenna et Korin, qui parcouraient seuls tous les deux les routes depuis trop longtemps, finissent par s’embrasser et, on peut le supposer, décident de faire un bout de chemin ensemble.

Personnages[]

Notes et références[]

Références[]