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Julian Alfred Pankratz de Lettenhove, surnommé Jaskier[N 1], est le fils de la comtesse de Lettenhove. Il a un cousin qui se nomme Ferrant de Lettenhove qui est instigateur royal de Kerack.
Apparence et caractère[]
Julian Alfred Pankratz de Lettenhove était un homme mince[1], aux cheveux blonds frisés au fer qui lui arrivaient jusqu'aux épaules.[2] Un petit chapeau fantasque de couleur prune, que décoraient une boucle d’argent et une longue plume d’aigrette.[1] Vêtu d’un pourpoint couleur lie-de-vin et d’une chemise avec un jabot de dentelle. Flanqué de son inséparable luth et de son sempiternel sourire aux lèvres.[2]
Julian Alfred Pankratz de Lettenhove dans la Saga[]
Avant Le Bout du monde[]
Dans sa jeunesse, rien n’était sacré pour lui. En sa présence seuls les hérissons et les femmes capables de grimper aux arbres étaient en sécurité. Et très souvent, on se demande bien pourquoi, les maris ne portaient pas le troubadour dans leur cœur.[3] Jaskier n'avait alors que huit ans quand on lui inculqua à coups de baguette dans le cul la pratique de l'écriture à l’école du temple. A l'âge de dix-neuf ans, il commença à écrire des rimes de manière sérieuse et à composer des mélodies, puisant son inspiration dans l’amour qu'il éprouvait pour la comtesse de Stael.[4]
Plus tard, Il fit quatre années d’études à l'Académie d'Oxenfurt puis dispensa des cours à la chaire de l’Art troubadouresque et de la Poésie, durant un an. Ce poste d’enseignant lui avait été proposé alors qu’il venait de décrocher son diplôme avec mention, ce qui n’avait pas manqué d’hébéter ses professeurs auprès desquels, durant ses études, il s’était fait une réputation de paresseux, de fêtard et d’idiot. Plus tard, après avoir voyagé avec son luth quelques années à travers le pays et acquis ainsi une vaste notoriété en tant que ménestrel, l’Académie l’avait prié avec insistance de lui rendre visite et de venir donner des conférences. Jaskier se faisait rarement prier puisque son amour pour la vie de vagabond se heurtait sans cesse à son penchant pour le confort, le luxe et les revenus réguliers, ainsi qu’à sa sympathie pour le petit bourg d’Oxenfurt, bien évidemment.[5]
Jaskier rencontra pour la première fois Geralt de Riv à Guleta, à une fête, où il insista pour qu'il l'emmène. Il fallait qu'il déguerpisses de Guleta ventre à terre parce qu’une fille qu'il avait culbutée sous l’estrade de l’orchestre avait pour frères quatre grands gaillards qui le cherchaient dans toute la ville en menaçant de lui casser la figure et de le rouler dans le goudron et la sciure quand ils te mettraient la main dessus. Selon, Jaskier, c’est tout juste si Geralt n'a pas sauté de joie à l’idée d’avoir un compagnon. Jusque-là, quand le sorceleur était sur les routes, il n'avait que son cheval avec qui causer. Quoi qu'il en soit, le barde devait effectivement disparaître pendant un certain temps, et la vallée des Fleurs lui semblait convenir à merveille. Après tout, ça devait être le bout du monde habité, l’avant-poste de la civilisation et du nouveau, le point le plus avancé à la frontière des deux mondes.[6]
Dans Le Bout du monde[]
Dans Le Dernier Vœu[]
Dans La Saison des Orages[]
Dans La Voix de la raison[]
Jaskier vient retrouver Geralt au Temple de Melitele. Les deux amis philosophent ensemble quand à la condition de sorceleur et se remémorent les évènements du Bout du monde. Plus tard, Jaskier est témoin du duel entre Geralt et Tailles de Dorndal, chevalier de l'Ordre de la Rose-Blanche, duel qu'il essaie de désamorcer sans succès. Lors de leur départ du temple pour le sud, il a finalement été témoin de la transe de Iola la Première, annonçant un avenir funeste pour Geralt.
Dans Le Sang des Elfes[]
Dans Le Temps du Mépris[]
Dans Le Baptême du Feu[]
Dans La Tour de l'Hirondelle[]
Dans La Dame du Lac[]
Après La Dame du Lac[]
Il se trouva qu’un jour, une équipe d’archéologues de l’université de Castell Graupian, qui effectuait des fouilles à Beauclair, mit au jour, sous une couche de charbon de bois - vestige, sans doute, d’un gigantesque incendie - une couche plus ancienne encore, qui remonterait au XIIIe siècle. Les archéologues y découvrirent une caverne constituée de restes de murs et colmatée par de l’argile et de la chaux; à la grande excitation des savants, on retrouva dans cette caverne deux squelettes humains, un homme et une femme, parfaitement conservés. À côté des squelettes, hormis des armes et un nombre incalculable de menus artefacts, on trouva une tubulure en cuir durci, longue de trente pouces. Sur le cuir étaient gravées des armoiries aux couleurs délavées représentant des lions et des losanges. Le professeur Schliemann, éminent sigillographe spécialiste de la période des Siècles des Ténèbres, qui dirigeait l’équipe, identifia ces armoiries comme étant l’emblème de la Rivia, un royaume antique aux frontières encore indéterminées.[4]
L’enthousiasme des archéologues était à son apogée car, au temps des Siècles des Ténèbres, ce genre de tubulure était utilisé pour conserver des manuscrits; or le poids du réceptacle laissait supposer qu’il y avait à l’intérieur quantité de papiers et de parchemins. L’excellent état de conservation de la tubulure laissait espérer que les documents seraient lisibles et permettraient de lever le voile sur un passé enfoui dans les ténèbres. Les siècles allaient parler! C’était une aubaine inimaginable, une victoire de la science qu’il ne fallait pas gâcher. Par mesure de précaution, on fit venir à Castel Graupian des linguistes et des chercheurs en langues mortes, ainsi que des spécialistes qui sauraient ouvrir la tubulure sans risquer d’en abîmer le précieux contenu.[4]
Pendant ce temps les rumeurs sur le « trésor » s’étaient répandues parmi les membres de l’équipe du professeur Schliemann. Elles parvinrent notamment aux oreilles de trois individus connus sous le nom de Zdyb, Cap et Kamil Ronstetter, qui avaient été embauchés pour creuser dans l’argile. Convaincus que la tubulure était remplie d’or et de richesses, nos trois piocheurs profitèrent de la nuit pour s’emparer de l’inestimable artefact et se sauvèrent dans la forêt. Déçus de ne trouver de bijoux ou de pièces d'or, ils jetèrent au feu les précieux manuscrits qu'elle contenait. L’inestimable monument de littérature des Siècles des Ténèbres se consumait dans de grandes flammes claires. Pendant un court instant, les siècles s’exprimèrent à travers le léger murmure du papier brunissant dans le feu. Puis les flammes s’éteignirent... et les ténèbres galantes recouvrirent la terre.[4]
Sous la plume de Sapkowski[]
— Il rêve, sourit Yennefer. Ses désirs se réalisent dans son sommeil. Je lui ai sondé le cerveau jusqu’au fond. Je n’y ai pas découvert grand-chose. Un peu de cochonneries, quelques rêves, beaucoup de poésie. Passons ! Le sceau qui fermait la bouteille dans laquelle le djinn était retenu prisonnier, Geralt, je sais que ce n’est pas le troubadour qui l’a, mais toi. Alors je te demande de me le donner
—
« Le Dernier Vœu », dans la collection Le Dernier Vœu.
Le troubadour gratta le léger duvet clair de son menton en fixant le sol. Drouhard s’approcha en gueulant :
—
« Une once d'abnégation », dans la collection L'Épée de la Providence.
- Jaskier, soupira le sorceleur en s’endormant déjà à moitié, tu n’es qu’un cynique, un dégoûtant, un coureur de filles de joie et un menteur. Rien dans tout cela, crois-moi, n’est véritablement complexe. Bonne nuit.
—
« Une once d'abnégation », dans la collection L'Épée de la Providence.
Jaskier divisait les belles femmes, magiciennes y comprises, en quatre catégories : les très charmantes, les charmantes, les peu charmantes et les guère charmantes. À sa proposition de coucher avec elles, les premières répondaient par un oui enjoué, les deuxièmes, par un sourire joyeux. Les troisièmes réagissaient de manière imprévisible. Quant aux dernières, c’étaient toutes celles auxquelles il ne pouvait songer faire une telle proposition sans sentir ses genoux trembler et son sang se glacer étrangement dans ses veines.
—
Le Sang des Elfes, Chapitre ?.
— Jaskier, dit Dijkstra dans un état de somnolence apparente, en croisant ses gros bras sur sa poitrine. Espèce d’imbécile. De crétin fini. Dois-tu toujours gâcher tout ce que tu entreprends ? Pour une fois dans ta vie, ne pourrais-tu faire les choses comme il se doit ? Je sais très bien que tu es incapable de penser par toi-même. Je sais aussi que tu as bientôt quarante ans, que tu parais en avoir trente, que tu t’imagines en avoir un peu plus de vingt et que tu agis comme si tu en avais à peine dix. Conscient des réalités susmentionnées, je te fournis d’ordinaire des indications précises. Je te dis ce que tu dois faire, quand tu dois le faire et de quelle manière. Et j’ai régulièrement l’impression d’avoir parlé à un mur.
—
Le Sang des Elfes, Chapitre 5.
Quant à ce gandin de Jaskier, cela faisait déjà bien longtemps qu’on le prenait pour un elfe ou un demi-elfe, surtout depuis qu’il s’était mis à porter les cheveux longs jusqu’aux épaules et qu’il avait pris l’habitude de les friser au fer de temps à autre.
—
Le Baptême du Feu, Chapitre 2.
«On m’a souvent demandé comment j’en étais venu à écrire mes Mémoires. Quel fait précis, quel événement avait accompagné ou suscité mes premiers écrits. Par le passé, j'avais coutume de produire diverses explications, fabulant, la plupart du temps; à présent, toutefois, je rends hommage à la vérité, car aujourd’hui, alors que ma chevelure a blanchi et que mon crâne s’est fichtrement dégarni, je sais que la vérité est une graine précieuse, et que le mensonge, en revanche, est une glume indigne.
»Et la vérité, la voici: l’événement déclencheur, celui auquel je dois mes premières notes, celles qui permirent par la suite de donner corps à l’œuvre de ma vie, fut la découverte fortuite, parmi des affaires que mes compagnons et moi avions subtilisées sur des impedimenta lyriens, d’un crayon de plomb et de feuilles de papier. C’est arrivé... »
- Jaskier, Un demi-siècle de poésie
—
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 2.
— Honorables messieurs et citoyens de Beauclair et des environs ! Apprenez que le dénommé Julian Alfred Pankratz, vicomte de Lettenhove, surnommé Jaskier…
— Pankrac quoi ? demanda Ciri dans un murmure.
— … au vu de la sentence rendue par le Tribunal suprême de la principauté, a été reconnu coupable de tous les crimes, fautes et délits qui lui ont été imputés, notamment de crime de lèse-majesté et de haute trahison. Il a par ailleurs failli à la dignité de son rang en pratiquant le parjure, le pamphlet, la calomnie, la diffamation, et en menant une vie indécente de ripaille et de débauche, c’est-à-dire en fréquentant des prostituées. Le tribunal a donc décidé de condamner le vicomte Julian et cætera, et cætera, à trois châtiments : primo, par l’abattement de ses armoiries : son écu sera barré d’un trait noir oblique ; secundo, la confiscation de ses avoirs, propriétés, biens, bois et forêts, châteaux…
— Châteaux ? Quels châteaux ? gémit le sorceleur.
Jaskier s’esclaffa avec impudence. L’expression de son visage prouvait clairement que la confiscation prononcée par le tribunal l’amusait très franchement.
—
La Dame du Lac, Chapitre 11.
Publications[]
Ballades :
- Comme le temps passe
- Elaine Ettariel
- Hiver ou Le Feu éternel
- L'Insaisissable
- Les Étoiles au-dessus de la route
Recueils de poésies :
Mémoires
Apparitions[]
Notes et références[]
Notes[]
- ↑ "Jaskier" est le nom polonais pour le Bouton d'or.
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 L'Épée de la Providence, Les limites du possible
- ↑ 2,0 et 2,1 La Saison des Orages, Chapitre 4.
- ↑ La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 3.
- ↑ Le Sang des Elfes, Chapitre 5.
- ↑ Le Dernier Vœu, La Voix de la raison 5.