Sorceleur Wiki

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Le frappeur est une espèce de kobold doté néanmoins d'une force phénoménale et d'une stature hors du common. En outre, contrairement au kobold, le frappeur porte généralement une énorme barbe hirsute. Il séjourne dans les galeries, les puits, les ruines, les gouffres, les fosses sombres, à l'intérieur des roches, dans toutes sortes de grottes, cavernes et terrains pierreux désertiques. À l'endroit où il se réfugie, le sol renferme à coup sûr des richesses telles que du minerai, du carbone, du sel ou de l'or noir par exemple. [1]

C'est pourquoi on peut fréquemment le rencontrer dans des mines, de préférence abandonnées, mais le frappeur se plaît également à se montrer dans des mines en un véritable fléau des dieux pour tous les mineurs : il les fait tourner chèvres, les effraie et les mystifie en tapant sur les roches, en obstruant les galeries, en volant et saccageant leurs outils et les maigres biens ; il n'hésite pas non plus à se cacher dans les coins pour leur envoyer des petits bâtons à la figure. Mais il est possible de le séduire pour qu'il ne polissonne pas outre mesure, en déposant ça et là, dans une sombre galerie au fond d'un puits, du pain buerré, du fromage de chèvre, une tranche de paleron braisé, le mieux étant encore de lui laisser une petite bonbonne d'eau-de-vie, car le frappeur est terriblement friand. [1]

Sous la plume de Sapkowski[]

—Stupide le sorceleur! entendit-il dans l’obscurité. Froussard, le sorceleur! Peur il a! Ha, ha!
La voix avait une résonance étrange, particulière, mais Geralt avait déjà entendu ce genre de sonorités plus d’une fois. Les créatures peu habituées à utiliser un langage articulé pour se faire comprendre parlaient de la sorte, avec un accent bizarre et une tendance peu naturelle à insister sur certaines syllabes.

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.


Quelque chose d’immense bougea dans les stalactites, bondit le long du mur. Il comprit immédiatement de quoi il s’agissait. Un frappeur. Trapu, ventru, velu, les jambes tordues, les épaules larges d’au moins une toise, une barbe rousse impressionnante.
À la manière dont le sol tremblait, on aurait dit que ce n’était pas un frappeur qui arrivait mais un percheron. Si ridicule que cela puisse paraître, les pieds du monstre, larges et racornis, faisaient un pied et demi de long chacun.
Le frappeur se pencha au-dessus du sorceleur; il empestait la vodka. Les gredins, ils se fabriquent de la gnôle ici, constata machinalement Geralt.

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.


—Oooooh! (Au milieu de la barbe broussailleuse et puante du frappeur, Geralt distingua ses énormes canines tordues.) J’en rêvais depuis que j’étais tout petit. Regarde à droite.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.


Le frappeur puait autant qu’un cheval, mais la comparaison s’arrêtait là. Autrefois, à Mahakam, Geralt avait assisté à des compétitions de dressage de mouflons des montagnes organisées par des nains, un «sport» qui lui avait paru à l’époque des plus extrêmes. Mais ce n’est qu’à présent, assis sur le dos d’un frappeur qui courait comme un dératé, qu’il comprenait ce que « sport extrême » voulait dire.
Pour éviter de tomber, il s’agrippait fermement à la tignasse rugueuse du monstre et serrait entre ses cuisses ses flancs velus. Le frappeur puait la sueur, l’urine et la vodka. Il filait comme un dément. La terre grondait sous ses pas, comme si la plante de ses énormes pieds était en bronze. Ralentissant à peine dans les descentes, il se félicitait sans cesse à grands cris, et il courait si vite que le vent sifflait aux oreilles du sorceleur. Il filait le long de crêtes, de sentiers à pic et d’éperons tellement étroits que Geralt fermait les yeux pour ne pas regarder en bas.
Il franchissait des cascades, des précipices et des crevasses que même un mouflon n'aurait osé traverser, accompagnant chaque saut réussi de hurlements encore plus sauvages et assourdissants que d’ordinaire, car le frappeur beuglait pour ainsi dire en permanence.

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.


Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ Les Knockers, surnommés les « Frappeurs » ou « Cogneurs », sont des nains du folklore minier en Écosse, dans les Cornouailles (dans les mines d'étain), en Bohême (dans les mines d'argent) et au pays de Galles (dans les mines de charbon). Ils sont nommés « tommyknockers » aux États-Unis.
  2. Coblynau are mythical gnome-like creatures that are said to haunt the mines and quarries of Wales and areas of Welsh settlement in America. Like the Knockers of Cornish folklore they often help miners to the richest veins of ore or other treasures by their peculiar knocking sound. They appear dressed in miniature mining outfits, work constantly but never finish their task. They are said to be half a yard (1.5 ft) tall, very ugly, but often friendly and helpful.
  3. Rübezahl est un être fantastique du folklore allemand. La légende veut que ce géant capricieux vive au cœur des monts des Géants, en Silésie, et puisse prendre des apparences différentes, dont celle d'un moine, d'un mineur, d'un chasseur sauvage ou d'une souche d'arbre.
  4. ↑ Le Skarbnik est un esprit, dans le folklore slave, vivant dans le sous-sol (en particulier les mines) et le gardien des pierres précieuses, des cristaux et des métaux précieux. C'est une figure amicale qui avertissait les mineurs contre la menace d'éboulements, d'une inondation ou d'un incendie mais pouvait se montrer vindicatif envers ceux qui étaient paresseuses, peu fiables, avares et malveillantes.
  5. Pustecki (en tchèque : Pustecký - fantôme des mines) est un fantôme du folklore de la Silésie de Cieszhn, habitant les mines de charbon noir près de Karviná. Son caractère est similaire à celui d'un skarbnik. Pustecki est censé prendre la forme d'un mineur, souvent un porion avec une longue barbe grise. Il porte souvent un habit de mineur de cérémonie et une casquette à plumes. Ses attributs étaient : une lampe d'or avec une lumière rouge, et une pioche en argent. Il pouvait également prendre la forme d'un animal, par exemple une grenouille.

Références[]