L'Encyclopaedia Maxima Mundi, par Effenberg et Talbot, est une œuvre en plusieurs tomes qui décrit de nombreux personnages et évènements dans l'histoire du monde du Sorceleur.
Extraits[]
« Congreve, Estella vel Stella – Fille du baron Otton de Congreve, mariée au vieux comte Liddertal. À la mort de ce dernier, survenue rapidement, elle géra ses biens de manière fort judicieuse, parvenant ainsi à se constituer une fortune non négligeable. Jouissant de la grande estime de l’empereur Emhyr var Emreis (reg.), elle était considérée à la Cour comme une personne d’une grande importance. Quoiqu’elle n’exerçât aucune fonction, il était de notoriété publique que l’empereur avait coutume d’accorder à sa voix et à son opinion une grande attention. En raison de son immense attachement à la jeune impératrice Cirilla Fiona (reg.), qu’elle aimait comme sa propre fille, on la surnommait en plaisantant « la mère-impératrice ». Elle leur survécut à tous deux, tant à l’empereur qu’à l’impératrice, et mourut en 1331 ; quant à son énorme fortune, elle revint en héritage à de lointains parents de la branche des Liddertal, appelés les Blancs ; ces derniers étant des personnes écervelées et imprévoyantes, ils dilapidèrent leur patrimoine dans sa totalité. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, tome III
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« Delannoy, Flourens (1432–1510) – Linguiste et historien. Né à Vicovaro, secrétaire et bibliothécaire à la cour impériale dans les années 1460–1475. Chercheur infatigable de légendes et de contes populaires, auteur de nombreux traités considérés comme des monuments de la langue d'antan et de la littérature des régions du nord de l'Empire. Parmi ses œuvres les plus importantes, on peut citer : Mythes et légendes des gens du Nord, Contes et légendes, La Surprise ou le mythe du Sang ancien, La Saga du sorceleur, ainsi que Le Sorceleur et la sorceleuse, ou la recherche incessante. À partir de 1476, officie en tant que professeur à l'académie de Castell Graupian où il décède en 1510. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, tome IV
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« Evertsen, Peter, né en 1234, confident de l'empereur Emhyr Deithwen et l'un des véritables artisans de la puissance de l'Empire. Sergent en chef de l'armée du temps des Guerres nordiques; à partir de 1290. Grand Trésorier de la Couronne. Élevé au rang de coadjuteur de l'Empire durant la dernière période de règne d'Emhyr. Accusé à tort d'abus au cours du règne de l'empereur Morvran Voorhis; condamné et emprisonné. Mort en 1301 au château de Winneburg. Réhabilité après sa mort en 1328 par l'empereur Jan Calveit. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, Tome V
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« Houvenaghel, Dominik Bombastus (1239-1301) - S'est enrichi dans la province d’Ebbing en faisant du commerce à grande échelle; installé à Nilfgaard. Déjà respecté par les empereurs précédents, il fut élevé au rang de burgrave et de zupparius salis de Venendal par Jean Calveit; en récompense des services rendus, la starostie de Neweugen lui fut octroyée. Conseiller fidèle de l'empereur, Houvenaghel bénéficiait de toute sa confiance et prenait part à de nombreuses affaires publiques. À Ebbing déjà, il avait déployé une large activité caritative, déboursant des sommes considérables pour soutenir les nécessiteux et les pauvres et faire construire des orphelinats, des hôpitaux et des crèches. Grand amateur de beaux-arts et de sports, il fit ériger dans la capitale un théâtre comique et un stade, qui portèrent tous deux son nom. Il passait pour un modèle de droiture, d’honnêteté et de respectabilité dans le milieu marchand. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, tome VII
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« Kerack, ville située au nord du royaume de Cidaris, à l’embouchure de la rivière Adalatte. Autrefois capitale du royaume indépendant de K. ; à la suite de règnes malhabiles et de l’extinction de la lignée régnante, le royaume périclita, perdit de son importance et fut annexé et partagé entre ses voisins. La ville possède un port, plusieurs fabriques, un phare ; elle compte près de 2000 habitants. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, tome VIII
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« Mandragore (également appelée dévergoton) : espèce de plante de la famille des solanacées incluant les plantes herbacées acaules à racines pivotantes pouvant présenter une certaine ressemblance avec des formes humaines ; ses feuilles sont étalées en rosette.
La mandragore autumnalis ou officinialis est cultivée en petite quantité à Vicovaro, Rowan et Ymlac, on ne la trouve que rarement à l'état sauvage. Elle donne des baies vertes, qui par la suite deviennent jaunes, et que l'on mange assaisonnées de vinaigre et de poivre ; ses feuilles sont utilisées sechées. La racine de mandragore, aujourd'hui appréciée en médecine et en pharmacie, jouait autrefois un rôle important dans les superstitions, surtout chez les peuples nordiques : on sculpait dans ces racines de petites poupées à forme humaine (les alrounettes, ou alrounes) que l'on conservait dans les maisons comme de vénérables talismans. On leur prêtait le pouvoir de protéger contre les maladies, d'apporter la chance dans les procès, d'assurer aux femmes la fertilité et des accouchements faciles. On les revêtait de robes et, pour chaque pleine lune, on leur mettait un nouvel habit. Les racines de mandragore, dont le prix pouvait atteindre soixante-dix florins, servaient aussi à faire du commerce. Il en allait de même pour les racines de bryones (reg.). D'après les superstitions, la racine de mandragore était utilisée pour les sortilèges et les filtres magiques, mais également pour les poisons. Cette croyance a refait surface à l'époque de la chasse aux magiciennes. L'utilisation à des fins criminelles de la mandragore fut établie notamment lors du procès de Lukrezia Vigo (reg.). La légendaire Filippa Alhard (reg.) devait, elle aussi, utiliser la mandragore à des fins d'empoisonnement. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, Tome IX
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« Itlina, en réalité Ithlinne Aegli, la fille d'Aevenien, la légendaire elfe guérisseuse, astrologue et devineresse, célèbre pour ses prédictions, divinations et prophéties dont la plus fameuse reste celle d'Aen Ithlinnespeath, dite la prophétie d'Itlina. Répertoriée à maintes reprises et transcrite sous des formes diverses, la prophétie a joui une grande popularité au cours de différentes périodes ; les commentaires, les clefs et les explications la concernamt s'adaptaient aux événements du moment, venant renforcer la convinction du grand don de seconde vue d'Itlina.
On présuppose en particulier qu'Itlina avait prédit les Guerres nordiques (1239–1268), les Grandes Pestes (1268, 1272 et 1294), la guerre sanglante des Deux Licornes (1309–1318) et l'invasion des Haaki (1350). Elle aurait également annoncé les changements climatiques observés à partir de la fin du XIII e siècle (La Froidure blanche), que les superstitions populaires ont toujour associés au début de la fin du monde et à l'arrivée prophétique de la Destructrice (reg.). Ce fragment de la prophétie d'Itlina fut le déclencheur des infâmes chasses aux magiciennes (1272–1276) et occasionna la mort de nombreuses femmes et de malheureuses jeunes filles, que l'on prenait pour l'incarnation de la Destructrice. Itlina est aujourd'hui considérée par nombre de chercheurs comme un figure légendaire, et ses “prophéties” comme un apocryphe contemporain fabriqué de toutes pièces, une ingénieuse supercherie littéraire. » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, Tome IX
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« Les sourceliens, ou sorceleurs chez les Nordling, sont une caste élitiste et secrète de prêtres-soldats, fraction de druides vraisemblablement. Dotés, dans l'imaginaire populaire, d'un pouvoir magique et d'aptitudes surhumaines, ils devaient prendre part à la lutte contre les mauvais esprits, les monstres et toutes les forces obscures. En réalité, maîtres dans le maniement des armes, les sourceliens étaient utilisés par les souverains du Nord au cours des luttes tribales que se livraient ces derniers. Pendant le combat, les sourceliens entraient en transe, transes qu'ils provoquaient, suppose-t-on, par l'autohypnose ou des moyens enivrants. Ils luttaient avec une énergie aveugle, car ils étaient totalement insensibles à la douleur et même aux blessures sérieuses, ce qui confronta les exagérations quant à leur puissance surnaturelle. La théorie selon laquelle les sourceliens seraient le résultat d'une mutation ou d'une ingénierie génétique n'a jamais été confirmée. Les sourceliens sont les héros de nombreuses légendes chez les Nordling (lire F. Delannoy, Mythes et légendes des peuples du Nord). » Effenberg et Talbot Encyclopaedia Maxima Mundi, Tome XV
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