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Les Elfes sont l'une des races du Continent.

Histoire[]

Un bon millier d'années avant le Premier débarquement, les elfes arrivèrent sur le Continent sur leurs navires blancs bien après les gnomes et les nains.[1] C’est alors que soudain survient la Conjonction des Sphères, et les humains, firent leurs apparitions sur ces terres. Un groupe de rescapés, venus d’un autre monde, leur ancien monde qu'ils avaient réussi à détruire totalement, de leur propres mains, cinq millions d’années à peine après leur naissance en tant qu’espèce. Ils sont une poignée, leur durée de vie moyenne est très courte, leur survie dépend donc du rythme de reproduction; par conséquent, leur appétit sexuel ne les quitte jamais, et sont totalement régi par le sexe, c’est un instinct plus fort même que l’instinct de conservation. Peu vous importe de mourir si auparavant ils ont pu copuler: cette phrase résume à elle seule toute leur philosophie de vie.[2]

Et ce qui devait arriver arriva. Les elfes mâles, lassés de leurs partenaires, ont commencé à s’intéresser aux humaines, guère farouches; les elfes femelles, tout aussi lasses, se sont livrées, en proie à une curiosité perverse, aux mâles humains toujours pleins de vigueur et de fougue. C’est alors que s’est produite une chose que personne ne parvient à expliquer: les elfes, qui normalement ovulent une fois tous les dix ou vingt ans, se sont mises, en copulant avec des humains, à ovuler chaque fois qu’elles avaient un puissant orgasme. Un gène caché a été activé, peut-être même une combinaison de gènes. Les elfes femelles ont alors compris qu’en pratique elles ne pouvaient avoir d’enfants qu’avec des humains. C’est grâce à elles que les elfes ne les ont exterminés du temps où ils étaient encore les plus forts. Ensuite, les humains devenus les plus forts ont commencés à les exterminer. Mais eurent toujours des alliées parmi les elfes femelles. Ce sont elles qui ont œuvré en faveur d'une vie commune entre elfes et humains... L'une d'elles fut Lara Dorren.[2]

Lara Dorren défendit l’idée d’une vie commune avec les humains. Avec un humain, plus précisément. Cregennan de Lod, un magicien.[2] L'amitié, puis l’amour qui unissait les deux jeunes gens fut initialement bien accueilli par les deux races ; rapidement cependant, des ennemis firent leur apparition, s’opposant farouchement à l’idée d’une union entre les magies humaine et elfique. Tant parmi les elfes que les humains, il s’en trouva pour y voir une trahison. Cregennan et Lara firent aussi l’objet de controverses – devenues troubles aujourd’hui –, suscitèrent la jalousie et l’envie. En bref : à la suite d’une intrigue ourdie contre lui, Cregennan fut éliminé. Lara Dorren, traquée et poursuivie, mourut d’épuisement dans un endroit désert en mettant au monde une fille. L’enfant fut sauvée par miracle. Elle fut recueillie par Cerro, la reine de Redania.[3]

Mais il y avait un problème: Lara Dorren n’était pas une elfe comme les autres. Elle était porteuse d’un gène à part. Le résultat de plusieurs années de travail. Unie à un elfe - cela va sans dire - porteur d’un autre gène, elle devait mettre au monde un enfant encore plus spécial. En concevant son enfant avec la semence d’un humain, elle a enterré cette chance, elle a gâché le résultat de centaines d’années de planifications et de préparations. C’est du moins ce qu’on a pensé à l’époque. Personne ne croyait que le métis enfanté par Cregennan pouvait hériter des caractéristiques exceptionnelles de sa mère. Quoi qu’il en soit, la coexistence entre les elfes et les humains éclata comme une bulle de savon, et les deux peuples se sautèrent à la gorge. Ce fut le début de la guerre, qui se poursuit encore aujourd’hui.[2]

Parmi les elfes, les anciens étaient contre une guerre contre les humains. Ils savaient qu'ils n’avaient aucune chance. Qu’ils risquaient de ne plus se relever après la défaite. Ils voulaient sauver leur peuple, survivre avant tout. Ils avaient décidé de détruire leurs villes, de se retirer dans les montagnes sauvages, inaccessibles… et d’attendre. Les elfes ont une vie très longue, ils sont presque immortels par rapport à l'échelle du temps des humains. Les humains leur apparaissaient alors comme quelque chose qui finirait par passer, de la même façon qu’à une période de sécheresse, un hiver rude, une nuée de sauterelles succèdent la pluie, le printemps, une récolte abondante… Ils voulaient attendre. Survivre. Ils décidèrent de détruire leurs villes et leurs palais. Et avec, celui qui faisait leur fierté : le beau Shaerrawedd. Ils voulaient survivre, mais Aelirenn souleva les jeunes elfes. Ils prirent les armes et la suivirent dans un ultime combat désespéré. Tous furent massacrés. Massacrés sans pitié.[4]

Ils mouraient, son prénom sur les lèvres. Ils mouraient pour Shaerrawedd en répétant l'appel d'Aelirenn, son cri. Shaerrawedd était leur symbole. Ils se sacrifiaient pour ses pierres et ses marbres… et pour Aelirenn. Ils périrent en héros, avec dignité, comme elle le leur avait promis. Ils sauvèrent leur honneur, mais causèrent leur perte et condamnèrent leur propre race. Les elfes possèdent une durée de vie très longue, mais seuls les jeunes sont fertiles et peuvent avoir une descendance. Or presque tous les jeunes elfes avaient alors suivi Aelirenn, la Rose blanche de Shaerrawedd… Ce qui marque le début du déclin du peuple elfe.[4] Bien plus tard, lorsqu’on ouvrit la Porte et que les elfes s’en allèrent, ils détruisirent toutes les œuvres d’art, ou les emportèrent avec eux, ils ne laissèrent pas un seul tableau.[5]


Sous la plume de Sapkowski[]

— Tu vois la différence ? Un soupçon d’ombre à paupières ne fait pas de tort, même à d’aussi beaux yeux que les tiens. Les elfes savaient ce qu’elles faisaient quand elles ont inventé le maquillage.
Le Sang des Elfes, Chapitre 3.


« En amont de la rivière, nous vîmes leurs villes aux formes si délicates, comme tissées dans la brume matinale dont elles se détachaient. Il nous semblait qu’elles disparaîtraient aussitôt, qu’elles seraient emportées par le vent qui faisait onduler la surface de l’eau. On voyait de petits palais, blancs comme les fleurs du nénuphar ; de petites tours qui paraissaient de lierre tressé ; des ponts, flottant au vent comme les saules pleureurs. Il y avait d’autres choses encore pour lesquelles nous ne parvenions pas à trouver de nom ni d’appellation. Nous en avions pourtant une infinité pour tout ce que nos yeux avaient déjà vu dans ce monde nouveau, ressuscité. Quelque part dans les recoins éloignés de notre mémoire, nous avions rapidement retrouvé les noms des dragons et des griffons, ceux des sirènes et des nymphes, des sylphides et des dryades. Ceux des licornes blanches qui, au crépuscule, venaient s’abreuver à la rivière, penchant sur l’eau leurs têtes graciles. Nous attribuâmes des noms à chaque chose. Et tout nous devenait alors proche, connu, familier.
Hormis eux. Eux qui, bien qu’ils nous soient semblables, nous étaient étrangers, si étrangers que nous restâmes longtemps sans trouver de nom à cette différence. »

Le Sang des Elfes, Chapitre 3.


- Les elfes ! éclata Yarpen. Si on veut être précis, alors les elfes sont des vagabonds tout comme vous, les humains, même s’ils sont arrivés sur leurs navires blancs un bon millier d’années avant vous. Maintenant, c’est à qui sera le premier à proposer son amitié… Ils nous disent, à grand renfort de sourires : « nous sommes frères », « nous, les Peuples anciens ». Alors qu’avant, put… hum… Avant, leurs flèches sifflaient à nos oreilles, quand nous…
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


Les elfes ont une vie très longue, Ciri. Ils sont presque immortels par rapport à notre échelle du temps.[...] mais seuls les jeunes sont fertiles et peuvent avoir une descendance.
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


—Et ce qui devait arriver arriva, poursuivit Avallac’h. Les elfes mâles, lassés de leurs partenaires, ont commencé à s’intéresser aux humaines, guère farouches; les elfes femelles, tout aussi lasses, se sont livrées, en proie à une curiosité perverse, aux mâles humains toujours pleins de vigueur et de fougue. C’est alors que s’est produite une chose que personne ne parvient à expliquer: les elfes, qui normalement ovulent une fois tous les dix ou vingt ans, se sont mises, en copulant avec des humains, à ovuler chaque fois qu’elles avaient un puissant orgasme. Un gène caché a été activé, peut-être même une combinaison de gènes. Les elfes femelles ont alors compris qu’en pratique elles ne pouvaient avoir d’enfants qu’avec des humains. C’est grâce à elles que nous ne vous avons pas exterminés du temps où nous étions encore les plus forts. Ensuite, c’est vous qui êtes devenus les plus forts, et vous avez commencé à nous exterminer. Mais vous aviez toujours des alliées parmi les elfes femelles. Ce sont elles qui ont œuvré en faveur d'une vie commune entre elfes et humains... sans vouloir reconnaître qu’il ne s’agissait au fond que d’une coucherie commune.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.


Ciri avait déjà vu des dents comme les siennes, très blanches, toutes petites, parfaitement alignées, comme si elles avaient été égalisées à l’aide d’un racloir.
La Dame du Lac, Chapitre 5.


Notes et références[]

Notes[]

  1. Ces informations viennent de Rękopis znaleziony w Smoczej Jaskini, un recueil encyclopédique sur la littérature fantastique, écrit par Andrzej Sapkowski. Il n'est pas certain que toutes soient conforme à l'univers du Sorceleur, bien que certaines sont confirmées dans les romans.

Références[]

  1. Le Sang des Elfes, Chapitre 4.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 7.
  3. Le Baptême du Feu, Chapitre 6.
  4. 4,0 et 4,1 Le Sang des Elfes, Chapitre 4.
  5. La Dame du Lac, Chapitre 2.