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Les Dryades sont d'un naturel discret, il est pratiquement impossible de les apercevoir, sauf par le plus grand des hasard ou si elles le désirent. Les enfants dryades, conçus lors de contacts célébrés avec les elfes ou les êtres humains, héritaient uniquement des qualités organiques des mères et ne pouvaient naître que filles. Il était excessivement rare, et en général uniquement dans les générations tardives, qu’un enfant naisse avec les yeux ou les cheveux d’un ancêtre mâle anonyme. [1]

Leurs demeures sont faites d’arbres vivants. C’est ainsi que vivent les dryades, c’est ainsi qu’elles construisent leurs demeures. Jamais une dryade ne blesserait un arbre en le coupant ou en le sciant. Elles savent néanmoins faire pousser les branches de manière à former des abris.[1]

Dryades notables[]

Sous la plume de Sapkowski[]

La seconde dryade sortit sans bruit de derrière le tronc d’un sapin environné de genévriers, à moins de dix pas de lui. Bien qu’elle fût de petite taille et svelte, le tronc semblait plus fin encore. Geralt ne comprenait pas comment il avait pu ne pas la remarquer en arrivant. Son habit – un arlequin de tissus mêlant de nombreuses nuances de vert et de brun, des feuilles et des morceaux d’écorce, mais ne gâtant pourtant en rien la grâce de son corps – l’avait efficacement camouflée. Ses cheveux, attachés sur le front par un foulard noir, étaient de couleur olive, et des rayures peintes avec du brou de noix striaient son visage.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


Ils marchaient désormais ensemble, l’un à côté de l’autre. Geralt sentait l’odeur de sa transpiration : la transpiration ordinaire d’une jeune fille ordinaire. La sueur des dryades rappelait l’odeur des feuilles de saule que l’on froisse.
— Et comment te nommais-tu avant ?
Elle le fixa dans les yeux. Ses lèvres se contractèrent soudain. Il pensa qu’elle allait se fâcher ou qu’elle lui ordonnerait de se taire. Elle n’en fit rien.
— Je ne me souviens point, répondit-elle en hésitant.
Il pensa qu’elle mentait.
Elle ne paraissait pas avoir plus de seize ans et ne pouvait pas résider à Brokilone depuis plus de six ou sept ans : si elle avait été accueillie plus tôt, encore petit enfant ou nouveau-né, il n’aurait pas pu reconnaître en elle un être humain. Des yeux bleus et des cheveux clairs, cela était aussi possible chez les dryades. Les enfants dryades, conçus lors de contacts célébrés avec les elfes ou les êtres humains, héritaient uniquement des qualités organiques des mères et ne pouvaient naître que filles. Il était excessivement rare, et en général uniquement dans les générations tardives, qu’un enfant naisse avec les yeux ou les cheveux d’un ancêtre mâle anonyme. Geralt était néanmoins sûr que Braenn ne possédait aucune goutte de sang dryade. Cela n’avait d’ailleurs pas grande importance. De naissance ou non, elle en était maintenant bel et bien une.

— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


Ils durent bivouaquer malgré l’efficacité de leur marche. Braenn choisit infailliblement une hauteur où les bouffées d’air chaud réduisaient les variations de température. Ils dormirent sur des fougères desséchées, tout près l’un de l’autre : une coutume dryade. Au milieu de la nuit, Braenn se blottit très fort contre lui. Rien de plus. Il la serra dans ses bras. Rien de plus. Elle était dryade. Il ne s’agissait que de se réchauffer.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


C’est évident, pensa-t-il, les jeunes dryades sont friandes d’histoires. Tout comme les jeunes sorceleurs : on leur raconte rarement des histoires en se couchant. Les jeunes dryades s’endorment dans le bruissement des arbres ; les jeunes sorceleurs dans les douleurs musculaires.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Arrête de sourire bêtement en prenant tes rêves pour une réalité, se renfrogna Geralt. Ici, nul hommage, nulle musique, pas de vin, pas d’éventails et encore moins de hordes de dryades amoureuses. Tu en rencontreras une, peut-être deux. Il n’y aura pas de sentiment. Elles traiteront l’affaire et toi-même a fortiori très pragmatiquement.
— Elles ne ressentent pas de plaisir ? Au moins, j’espère que cela ne leur fait pas mal.
— Arrête de faire l’enfant. Sous cet aspect, elles ne se différencient pas des femmes ordinaires. Au moins physiquement.
— Que veux-tu dire ?
— Il dépendra de toi que la dryade prenne du plaisir ou non. Cela ne change rien au fait que seul l’effet lui importera. Ta personne en l’occurrence est secondaire. N’attends aucune reconnaissance. Ah ! Et puis, ne prends jamais l’initiative, sous aucun prétexte.
— L’initiative ?
— Si tu la rencontres au petit matin, poursuivit patiemment le sorceleur, incline-toi, et par tous les diables, évite les sourires en coin et les clins d’oeil. Il s’agit pour les dryades d’un sujet mortellement sérieux. Si c’est elle qui sourit ou s’approche de toi, tu peux alors entamer la conversation. Le mieux est de parler des arbres. Si tu ne t’y connais pas, il te reste le temps qu’il fait. Si par contre elle feint de ne pas te voir, garde tes distances. Et garde tes distances vis-à-vis des autres dryades. Et tes mains dans tes poches. Une dryade non préparée à ce commerce ne comprend pas ce dont il s’agit. Tu risques un coup de couteau en voulant la toucher : elle ne comprendrait pas l’intention.

— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Elles sont faites d’arbres vivants, expliqua le sorceleur. C’est ainsi que vivent les dryades, c’est ainsi qu’elles construisent leurs demeures. Jamais une dryade ne blesserait un arbre en le coupant ou en le sciant. Elles savent néanmoins faire pousser les branches de manière à former des abris.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Ils m’abandonnent des jeunes filles malades : diphtérie, scarlatine, croup, et même variole ces derniers temps. Ils pensent que nous n’avons pas d’immunité et qu’une épidémie nous détruira ou, tout au moins, décimera nos rangs. Déçois-les, Geralt. Nous disposons de quelque chose de plus que l’immunité. Brokilone prend soin de ses enfants.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


Dans les broussailles lointaines de la forêt apparurent de petites silhouettes vêtues de combinaisons vert et brun, aux visages zébrés par les traces de brou de noix.
— « L'Épée de la Providence », dans la collection L'Épée de la Providence.


La dryade ne répondit pas, mais elle ne s’éloigna pas. Elle s’accroupit près d’eux. Son front était ceint d’une couronne de fleurs, ses longs cheveux tombaient sur ses épaules. À la lumière, on aurait dit qu’ils étaient verts, et peut-être l’étaient-ils en effet. Jaskier savait que les cheveux des dryades pouvaient prendre les couleurs les plus excentriques.
Le Temps du Mépris, Chapitre 5.


— Elles ne dînent pas. Jamais. Et les gardiennes à la frontière de Brokilone ne prennent même pas de petit déjeuner. Il va te falloir patienter jusqu’à midi. Moi, je me suis déjà habitué.
Le Temps du Mépris, Chapitre 5.


— Seules les dryades connaissent des remèdes capables de régénérer le tissu osseux aussi rapidement. Je vois des points noirs à la surface de tes mains, aux endroits où ont été introduites des racines de conynhael et des pousses symbiotiques ainsi que de la consoude pourpre. Seules les dryades savent se servir du conynhael ; quant à la consoude pourpre, elle ne pousse qu’à Brokilone.
Le Baptême du Feu, Chapitre 3.


Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ Les dryades sont, dans la mythologie grecque, les nymphes (des divinités mineures) liées aux arbres en général et plus particulièrement aux chênes. Le nom de dryades fut utilisé plus tard pour désigner les figures divines présidant au culte des arbres et de la forêt. Elles sont généralement considérées comme des créatures très timides qui se montrent rarement.
  2. ↑ Dziwożona (ou Mamuna ou Boginka) était une démone qui vivait près des marais et qui était connue pour être malveillante et dangereuse. Elle vivait dans les fourrés près des rivières, les ruisseaux et les lacs. Elle avait l'aspect d'une vieille femme laide au corps poilu, de longs cheveux raides et des seins si énormes qu'elle les utilisait pour battre ses vêtements. Sur sa tête, elle portait un chapeau rouge avec une brindille de fougère attachée.

Références[]