Sorceleur Wiki
Balise : Éditeur visuel
Aucun résumé des modifications
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
| surnom = Cahirou
 
| surnom = Cahirou
 
| espèce = [[Humain]]
 
| espèce = [[Humain]]
| date de naissance = <br>[[Vicovaro]] ([[Nilfgaard]])
+
| date de naissance = <br>[[Vicovaro]], [[Empire de Nilfgaard]]
| date de décès = Mars 1268<br> [[Stygga]], [[Ebbing]] ([[Nilfgaard]])
+
| date de décès = Mars 1268<br> [[Stygga]], [[Ebbing]], [[Empire de Nilfgaard]]
 
| nationalité = {{Vicovarien}}
 
| nationalité = {{Vicovarien}}
 
| yeux = Bleu
 
| yeux = Bleu
Ligne 32 : Ligne 32 :
 
== Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach dans la saga ==
 
== Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach dans la saga ==
 
=== Avant ''Le Sang des Elfes'' ===
 
=== Avant ''Le Sang des Elfes'' ===
  +
Dans les années 1260, [[Emhyr var Emreis]] donna l'ordre à Cahir de lui ramener une [[Cirilla Fiona Elen Riannon|princesse cintrasienne]]. Un soldat ne discute pas les ordres. Il ne les analyse pas, ne se pose pas de questions, n’attend pas qu’on lui en explique le sens. Chez eux, c’est la première chose qu'on enseigne à un soldat. Cahir ne s'est donc pas interrogé une seule seconde sur l'ordre qui lui avait été donné. La question de savoir pourquoi c’était justement lui qui devait attraper cette reine ou cette princesse cintrasienne ne l'avait même pas traversé l’esprit. Un ordre est un ordre. Il était en colère, bien sûr, parce qu'il voulait connaître la gloire, en se battant avec la chevalerie, l’armée régulière... Mais travailler pour les services de renseignements était aussi considéré comme un honneur chez eux. Si encore il s’était agi d’une mission plus difficile, d’un prisonnier important... Mais une fille?<ref name=":1">''[[La Tour de l'Hirondelle]]'', Chapitre 6.</ref>
  +
  +
Dans le fond, tout s’est fait par hasard. Par le plus pur des hasards. Comme il l’apprit par la suite, ils avaient un espion à la cour de Cintra, un kamerjunker. Quand ils ont pris la ville, au moment où ils se préparèrent à encercler le château, cet espion s’est éclipsé et les a fait savoir qu’on essayait de faire quitter les lieux à la princesse. Plusieurs groupes comme le sien ont été constitués. Par le plus grand des hasards, ceux qui emmenaient Ciri sont tombés sur son groupe. Une course-poursuite s’est engagée dans les rues de la ville, dans un quartier qui avait déjà pris feu. C’était un véritable enfer. Partout, des rideaux de flammes, des murs de feu. Les chevaux ne voulaient plus avancer, et les hommes n’étaient pas non plus très enclins à les faire accélérer. Ses subalternes - il en avait quatre avec lui - ont commencé à pester, à crier qu'il avait perdu l’esprit, qu'il les menais tout droit à leur perte... Il eut toutes les peines du monde à reprendre le contrôle...<ref name=":1" />
  +
  +
Ils ont continués à les poursuivre à travers les ruelles en flammes, et les ont rattrapés. Soudain, ils se sont retrouvés là, devant eux, cinq cavaliers cintrasiens. Et la fauche a commencé, avant qu'il n'est eu le temps d’avertir ses hommes de prendre garde à la jeune fille. Qui, du reste, s’était retrouvée à terre immédiatement, celui qui la transportait sur son arçon étant mort le premier. Un de ses hommes la releva et l’installa sur son cheval, mais il n’alla pas bien loin; un des Cintrasiens l’attaqua par-derrière et le transperça. Cahir vu la lame passer à un pouce de la tête de Ciri, qui tomba de nouveau dans la boue. Elle était à demi inconsciente tant elle était effrayée, il l'a vue se serrer contre le mort, tenter de se glisser sous lui... Comme un chat près de sa mère morte... Elle ne savait même pas qu'elle se pressait contre un ennemi. Un Nilfgaardien... Ils restèrent seuls, elle et Cahir. Tout autour de eux, il n’y avait que des cadavres et des flammes. Ciri rampait dans une flaque, mais l’eau et le sang s’évaporaient de plus en plus vite sous l’effet du brasier environnant.<ref name=":1" />
  +
  +
Un bâtiment s’écroula soudain, il n'y voyait plus rien à travers les étincelles et la fumée. Son cheval ne voulait pas avancer. Il appelait Ciri, lui demandait de venir vers lui ; il avait la voix enrouée à force de crier, tentant vainement de surmonter le rugissement des flammes. Elle le voyait, elle l’entendait, mais restait sans réaction. Son cheval ne voulait pas bouger, et lui ne pouvait rien faire. Cahir dû mettre pied à terre. Il ne pouvait pas la soulever d’une main tout en tenant de l’autre les rênes; son cheval s’agitait tellement qu’il faillit se renverser. Quand il voulu la soulever, elle a commencé à crier. Puis son corps s’est tendu, et elle a perdu connaissance. Cahir l'enveloppa dans son manteau qu'il avait auparavant trempé dans une mare d’eau, de boue, de purin et de sang. Et partirent, droit à travers le feu.<ref name=":1" />
  +
  +
Lui-même ne saivait pas par quel miracle ils réussirent à en réchapper. Soudain Cahir vu une brèche dans un mur, et ils se retrouvèrent au bord de la rivière... à l’endroit précis où s’étaient rassemblés les Nordlings en fuite. Il ne pouvait pas plus mal tomber! Il jeta son heaume d’officier, car même si les ailes avaient brûlé, on l’aurait reconnu immédiatement. Quant à ses autres vêtements, ils étaient tellement roussis qu’ils ne pouvaient le trahir. Mais si la fille avait été consciente, si elle avait crié, ils l'auraient écharpé de leurs épées. Il eut de la chance. Cahir parcouru près de quatre miles avec eux, puis resta en arrière et se cacha dans les fourrés, près de la rivière qui charriait les cadavres. Ciri était affreusement sale. Cahir dû la déshabiller... Elle ne se défendait pas, ne criait pas. Simplement elle tremblait, gardant les yeux fermés. Chaque fois qu'il l’effleurait, pour la laver ou l'essuyer, elle se tendait et se raidissait... Il savait qu'il aurait dû lui parler, l'apaiser mais il était soudain incapable de trouver les mots dans sa langue qui était pourtant celle de sa mère, qu'il connaissait depuis l’enfance. Ne pouvant la réconforter par les mots, il voulait l'apaiser en la touchant, délicatement... Mais au moindre contact elle se raidissait et se mettait à piailler comme un poussin...<ref name=":1" />
  +
  +
Ciri s'endormit et Cahir en fit autant. Ils étaient morts d’épuisement. Lorsque il se réveilla, elle n’était plus là. Elle n’était nulle part. il ne se souvenu de rien d’autre. Ceux qui l’ont trouvé affirmaient qu'il courait en rond en hurlant comme un loup et dûrent le ligoter. Quand il se calma, des hommes des services de renseignements, les subalternes de [[Vattier de Rideaux]], se sont occupés de lui. C’est Cirilla qui les intéressait et ils voulaient savoir où elle s’était sauvée, comment elle s’y était prise pour lui échapper, pourquoi il l’avait laissé s’enfuir. Ils lui posèrent sans arrêt les mêmes questions, encore et encore... N’en pouvant plus, Cahir lança, fou de rage, une pique sur l’empereur, le traitant d’épervier qui chassait les petites filles. Ces mots lui valurent de passer un an enfermé dans une cellule de la citadelle.<ref name=":1" />
   
 
=== Dans ''Le Sang des Elfes'' ===
 
=== Dans ''Le Sang des Elfes'' ===
Ligne 53 : Ligne 64 :
 
{{Citation|BF|?|— Le mien également, s’empressa d’expliquer Cahir. Mawr, c’est le nom de ma mère, et Dyffryn, celui de mon arrière-grand-père. Et il n’y a là rien de drôle, poète. Toi-même, comment te nommes-tu ? Je serais curieux de le savoir… Car de toute évidence Jaskier est un pseudonyme.}}
 
{{Citation|BF|?|— Le mien également, s’empressa d’expliquer Cahir. Mawr, c’est le nom de ma mère, et Dyffryn, celui de mon arrière-grand-père. Et il n’y a là rien de drôle, poète. Toi-même, comment te nommes-tu ? Je serais curieux de le savoir… Car de toute évidence Jaskier est un pseudonyme.}}
 
{{Citation|TH|?|[...]Le gaillard n'avait pas encore trente ans, et pourtant tout portait à croire qu'il occupait un poste d'officier de haut rang dans l'armée nilfgaardienne. Comme il parle parfaitement la langue commune, ce qui n'est pas courant chez les Nilfgaardiens, je pense savoir dans quel genre d'armée servait Cahir et pourquoi il bénéficia d'un avancement aussi rapide. Tout comme je pense savoir pourquoi on lui confiait de si étranges missions. Y compris à l'étranger.}}
 
{{Citation|TH|?|[...]Le gaillard n'avait pas encore trente ans, et pourtant tout portait à croire qu'il occupait un poste d'officier de haut rang dans l'armée nilfgaardienne. Comme il parle parfaitement la langue commune, ce qui n'est pas courant chez les Nilfgaardiens, je pense savoir dans quel genre d'armée servait Cahir et pourquoi il bénéficia d'un avancement aussi rapide. Tout comme je pense savoir pourquoi on lui confiait de si étranges missions. Y compris à l'étranger.}}
  +
{{Citation|TH|?|—Emhyr m’a donné une seconde chance. J’aurais pu décliner son offre. Mon refus m’aurait à jamais condamné à la disgrâce et à l’oubli.br>
  +
Mais j’aurais pu refuser, si j’avais voulu. Je ne l'ai pas fait. Car vois-tu, Geralt... Je ne pouvais pas l’oublier.<br>
  +
» Je ne vais pas te mentir. Je la voyais sans cesse en rêve. Mais pas comme cette enfant maigre que j'avais déshabillée et lavée près de la rivière. Je la voyais et continue à la voir comme une femme, belle, consciente, provocatrice... avec une rose couleur ponceau tatouée près de laine.<br>
  +
—De quoi parles-tu?<br>
  +
—Je ne sais pas, moi-même j’ignore ce que cela signifie... Mais c’était ainsi, et ça l’est toujours. Je continue à la voir dans mes rêves telle que je la voyais alors... C’est pour ça que j’ai accepté cette mission sur Thanedd. Que j’ai voulu me joindre à vous par la suite. Je... je veux la revoir... encore une fois. Je veux toucher ses cheveux, la regarder dans les yeux... Tue-moi si tu en as envie. Mais je ne peux plus faire semblant. Je crois... je crois que je l’aime. Ne ris pas, je t’en prie.}}
   
 
== Apparitions ==
 
== Apparitions ==

Version du 16 janvier 2020 à 01:54

{{{rubrique}}}
Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach
Identité
V.O.
Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach
Surnom(s)
Cahirou
Espèce
Humain
Naissance

Vicovaro, Empire de Nilfgaard
Décès
Mars 1268
Stygga, Ebbing, Empire de Nilfgaard
Nationalité
Modèle:Vicovarien
Apparence
Yeux
Bleu
Cheveux
Noir
Statut
Titre(s)
Comte
Affiliation(s)
Services secrets nilfgaardiens
Hanse de Geralt
Famille
Père
Ceallach aep Gruffyd
Mère
Mawr var Anahid
Fratrie
Dheran aep Ceallach
Aillil aep Ceallach
Trois sœurs
Parenté
Assire var Anahid (Grand-tante)

Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach était le fils cadet de Ceallach aep Gruffyd et Mawr var Anahid. Il a deux frères, Dheran et Aillil ainsi que trois sœurs.

Apparence et caractère

Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach dans la saga

Avant Le Sang des Elfes

Dans les années 1260, Emhyr var Emreis donna l'ordre à Cahir de lui ramener une princesse cintrasienne. Un soldat ne discute pas les ordres. Il ne les analyse pas, ne se pose pas de questions, n’attend pas qu’on lui en explique le sens. Chez eux, c’est la première chose qu'on enseigne à un soldat. Cahir ne s'est donc pas interrogé une seule seconde sur l'ordre qui lui avait été donné. La question de savoir pourquoi c’était justement lui qui devait attraper cette reine ou cette princesse cintrasienne ne l'avait même pas traversé l’esprit. Un ordre est un ordre. Il était en colère, bien sûr, parce qu'il voulait connaître la gloire, en se battant avec la chevalerie, l’armée régulière... Mais travailler pour les services de renseignements était aussi considéré comme un honneur chez eux. Si encore il s’était agi d’une mission plus difficile, d’un prisonnier important... Mais une fille?[1]

Dans le fond, tout s’est fait par hasard. Par le plus pur des hasards. Comme il l’apprit par la suite, ils avaient un espion à la cour de Cintra, un kamerjunker. Quand ils ont pris la ville, au moment où ils se préparèrent à encercler le château, cet espion s’est éclipsé et les a fait savoir qu’on essayait de faire quitter les lieux à la princesse. Plusieurs groupes comme le sien ont été constitués. Par le plus grand des hasards, ceux qui emmenaient Ciri sont tombés sur son groupe. Une course-poursuite s’est engagée dans les rues de la ville, dans un quartier qui avait déjà pris feu. C’était un véritable enfer. Partout, des rideaux de flammes, des murs de feu. Les chevaux ne voulaient plus avancer, et les hommes n’étaient pas non plus très enclins à les faire accélérer. Ses subalternes - il en avait quatre avec lui - ont commencé à pester, à crier qu'il avait perdu l’esprit, qu'il les menais tout droit à leur perte... Il eut toutes les peines du monde à reprendre le contrôle...[1]

Ils ont continués à les poursuivre à travers les ruelles en flammes, et les ont rattrapés. Soudain, ils se sont retrouvés là, devant eux, cinq cavaliers cintrasiens. Et la fauche a commencé, avant qu'il n'est eu le temps d’avertir ses hommes de prendre garde à la jeune fille. Qui, du reste, s’était retrouvée à terre immédiatement, celui qui la transportait sur son arçon étant mort le premier. Un de ses hommes la releva et l’installa sur son cheval, mais il n’alla pas bien loin; un des Cintrasiens l’attaqua par-derrière et le transperça. Cahir vu la lame passer à un pouce de la tête de Ciri, qui tomba de nouveau dans la boue. Elle était à demi inconsciente tant elle était effrayée, il l'a vue se serrer contre le mort, tenter de se glisser sous lui... Comme un chat près de sa mère morte... Elle ne savait même pas qu'elle se pressait contre un ennemi. Un Nilfgaardien... Ils restèrent seuls, elle et Cahir. Tout autour de eux, il n’y avait que des cadavres et des flammes. Ciri rampait dans une flaque, mais l’eau et le sang s’évaporaient de plus en plus vite sous l’effet du brasier environnant.[1]

Un bâtiment s’écroula soudain, il n'y voyait plus rien à travers les étincelles et la fumée. Son cheval ne voulait pas avancer. Il appelait Ciri, lui demandait de venir vers lui ; il avait la voix enrouée à force de crier, tentant vainement de surmonter le rugissement des flammes. Elle le voyait, elle l’entendait, mais restait sans réaction. Son cheval ne voulait pas bouger, et lui ne pouvait rien faire. Cahir dû mettre pied à terre. Il ne pouvait pas la soulever d’une main tout en tenant de l’autre les rênes; son cheval s’agitait tellement qu’il faillit se renverser. Quand il voulu la soulever, elle a commencé à crier. Puis son corps s’est tendu, et elle a perdu connaissance. Cahir l'enveloppa dans son manteau qu'il avait auparavant trempé dans une mare d’eau, de boue, de purin et de sang. Et partirent, droit à travers le feu.[1]

Lui-même ne saivait pas par quel miracle ils réussirent à en réchapper. Soudain Cahir vu une brèche dans un mur, et ils se retrouvèrent au bord de la rivière... à l’endroit précis où s’étaient rassemblés les Nordlings en fuite. Il ne pouvait pas plus mal tomber! Il jeta son heaume d’officier, car même si les ailes avaient brûlé, on l’aurait reconnu immédiatement. Quant à ses autres vêtements, ils étaient tellement roussis qu’ils ne pouvaient le trahir. Mais si la fille avait été consciente, si elle avait crié, ils l'auraient écharpé de leurs épées. Il eut de la chance. Cahir parcouru près de quatre miles avec eux, puis resta en arrière et se cacha dans les fourrés, près de la rivière qui charriait les cadavres. Ciri était affreusement sale. Cahir dû la déshabiller... Elle ne se défendait pas, ne criait pas. Simplement elle tremblait, gardant les yeux fermés. Chaque fois qu'il l’effleurait, pour la laver ou l'essuyer, elle se tendait et se raidissait... Il savait qu'il aurait dû lui parler, l'apaiser mais il était soudain incapable de trouver les mots dans sa langue qui était pourtant celle de sa mère, qu'il connaissait depuis l’enfance. Ne pouvant la réconforter par les mots, il voulait l'apaiser en la touchant, délicatement... Mais au moindre contact elle se raidissait et se mettait à piailler comme un poussin...[1]

Ciri s'endormit et Cahir en fit autant. Ils étaient morts d’épuisement. Lorsque il se réveilla, elle n’était plus là. Elle n’était nulle part. il ne se souvenu de rien d’autre. Ceux qui l’ont trouvé affirmaient qu'il courait en rond en hurlant comme un loup et dûrent le ligoter. Quand il se calma, des hommes des services de renseignements, les subalternes de Vattier de Rideaux, se sont occupés de lui. C’est Cirilla qui les intéressait et ils voulaient savoir où elle s’était sauvée, comment elle s’y était prise pour lui échapper, pourquoi il l’avait laissé s’enfuir. Ils lui posèrent sans arrêt les mêmes questions, encore et encore... N’en pouvant plus, Cahir lança, fou de rage, une pique sur l’empereur, le traitant d’épervier qui chassait les petites filles. Ces mots lui valurent de passer un an enfermé dans une cellule de la citadelle.[1]

Dans Le Sang des Elfes

En 1265, après avoir été invité à quitter l’antichambre, Cahir entra dans la grande salle d’un pas puissant, énergique et sonore, en faisant grincer son armure noire. Il s’arrêta, se redressa fièrement, rejeta de son épaule son manteau noir trempé et couvert de boue, et posa une main sur le pommeau de sa grande épée. Il cala contre sa hanche son heaume noir orné des ailes d’un rapace. Menno Coehoorn regarda le visage du chevalier. Il y lut la dure fierté des guerriers et aussi de l’arrogance. Il n’y trouva pas ce qui aurait dû se dessiner sur le visage d’un homme qui avait passé les deux dernières années de sa vie dans une tour, dans un endroit d’où, comme tout portait à le croire, il n’aurait dû sortir que pour monter à l’échafaud. Le maréchal sourit sous cape. Il savait que le mépris de la mort et la folle audace des jeunes n’étaient dus qu’à un manque d’imagination. Il le savait parfaitement. Lui-même avait été ainsi autrefois.[2]

Emhyr var Emreis lui fit clairement savoir que l'erreur qu'il avait commise à Cintra, il y a deux ans ne lui a nullement été pardonnée. Mais qu'il allait avoir une seconde chance. Et recevoir un nouvel ordre. Emhyr fixerait son sort en fonction de la manière dont il l’exécutera. Il lui dit également qu'il ne mentait jamais à personne, ne donnait jamais de faux espoirs. Aussi, il devait savoir qu'il pouvait entrevoir de sauver sa tête de la hache du bourreau si, bien évidemment, il ne commettait plus d’erreur. Et qu'il avait peu de chance d’être entièrement gracié. Quant à être pardonné et à oublier cette histoire… c’était exclu. À noter que Coehoorn remarqua que Cahir ne croyait pas l'empereur et qu'il commettait, de ce fait, une grave erreur.[2]

Dans Le Baptême du Feu

Un bon bout de temps plus tard, il rejoint la hanse de Geralt, mais pas sans effort. Geralt faillit le tuer au moins trois fois avant de l'accepter dans la hanse. La première fois eut lieu pendant le soulèvement sur l'île de Thanedd. Plus tard, les deux se sont rencontrés lorsque Cahir se faisait transporter prisonnier dans un cercueil par des Havekar. On apprend qu'il était le chevalier noir avec le heaume aux ailes de rapace dont Ciri faisait des cauchemars.

Cahir aimait Ciri. Il admit ceci à Geralt quand ils furent seuls. Pendant l'assaut sur le château Stygg, juste avant de mourir des mains de Léo Bonhart Il l'avait laissé penser qu'il était le sorceleur, mais le tueur n'a pas été dupe. Bien qu'il semblait être un ennemi au début, son sacrifice permit à Ciri et Angoulême de s'échapper.



Sous la plume de Sapkowski

Le cavalier la fixe du regard. Ciri aperçoit l’éclair de ses yeux à travers le ventail de son grand heaume orné des ailes d’un rapace. Elle voit le reflet du feu sur la large lame de l’épée qui pend au bout de son bras ballant.
Le Sang des Elfes, Chapitre ?.

Le heaume noir n’existait plus, les ailes de rapace dont le bruissement la poursuivait dans ses cauchemars avaient disparu. Le chevalier noir de Cintra n’était plus. Seul restait un adolescent aux cheveux noirs, aux yeux bleus étourdis et aux lèvres déformées par une grimace d’épouvante, pâle, agenouillé dans une mare de sang.
Le Temps du Mépris, Chapitre ?.

Le Nilfgaardien, celui que Jaskier et Geralt avaient abandonné dans son cercueil quelques jours plus tôt, baissa les yeux. Le poète le reconnaissait à peine ; il portait un haubert, un caftan de cuir et un manteau, prélevés sans aucun doute sur l’un des morts qui gisaient près de la charrette du havekar. Jaskier avait cependant noté la jeunesse de son visage, reconnaissable malgré la barbe tout juste naissante qui était apparue sur son menton depuis leur aventure près du hêtre.
Le Baptême du Feu, Chapitre ?.

— Je ne me battrai pas. Et je ne suis pas un Nilfgaardien. Je suis originaire de Vicovaro, et je m’appelle…
Le Baptême du Feu, Chapitre ?.

— Le mien également, s’empressa d’expliquer Cahir. Mawr, c’est le nom de ma mère, et Dyffryn, celui de mon arrière-grand-père. Et il n’y a là rien de drôle, poète. Toi-même, comment te nommes-tu ? Je serais curieux de le savoir… Car de toute évidence Jaskier est un pseudonyme.
Le Baptême du Feu, Chapitre ?.

[...]Le gaillard n'avait pas encore trente ans, et pourtant tout portait à croire qu'il occupait un poste d'officier de haut rang dans l'armée nilfgaardienne. Comme il parle parfaitement la langue commune, ce qui n'est pas courant chez les Nilfgaardiens, je pense savoir dans quel genre d'armée servait Cahir et pourquoi il bénéficia d'un avancement aussi rapide. Tout comme je pense savoir pourquoi on lui confiait de si étranges missions. Y compris à l'étranger.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.

—Emhyr m’a donné une seconde chance. J’aurais pu décliner son offre. Mon refus m’aurait à jamais condamné à la disgrâce et à l’oubli.br> Mais j’aurais pu refuser, si j’avais voulu. Je ne l'ai pas fait. Car vois-tu, Geralt... Je ne pouvais pas l’oublier.
» Je ne vais pas te mentir. Je la voyais sans cesse en rêve. Mais pas comme cette enfant maigre que j'avais déshabillée et lavée près de la rivière. Je la voyais et continue à la voir comme une femme, belle, consciente, provocatrice... avec une rose couleur ponceau tatouée près de laine.
—De quoi parles-tu?
—Je ne sais pas, moi-même j’ignore ce que cela signifie... Mais c’était ainsi, et ça l’est toujours. Je continue à la voir dans mes rêves telle que je la voyais alors... C’est pour ça que j’ai accepté cette mission sur Thanedd. Que j’ai voulu me joindre à vous par la suite. Je... je veux la revoir... encore une fois. Je veux toucher ses cheveux, la regarder dans les yeux... Tue-moi si tu en as envie. Mais je ne peux plus faire semblant. Je crois... je crois que je l’aime. Ne ris pas, je t’en prie.

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.


Apparitions

Notes et références

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 6.
  2. 2,0 et 2,1 Le Sang des Elfes, Chapitre 6.