Sorceleur Wiki

L'Amphisbène (V.O. : Amfisbena) est une créature vivant dans des forêts vierges ou des montagnes inaccessibles. Elle ferait cent fois plus de victimes que les dragons.

Sous la plume de Sapkowski[]

— Notre dernière rencontre a eu lieu à Kovir, à la cour du roi Idi, dit Geralt. J’étais venu chercher mon dû pour avoir tué un amphisbène qui terrorisait la région. Avec un homme de ta confrérie, Zavist, tu m’as alors traité à qui mieux mieux de charlatan, de machine à tuer et, si je me souviens bien, de mangeur de charogne. Résultat, non seulement Idi ne m’a pas payé un sou, mais il m’a donné douze heures pour quitter Kovir et comme son sablier ne marchait pas bien, c’est tout juste si j’en ai eu le temps. Et maintenant, dis-tu, tu comptes sur mon aide ! Tu es poursuivi par un monstre ! De quoi as-tu peur, Stregobor ? S’il t’attrape, dis-lui que tu aimes bien les monstres, que tu les protèges et que tu veilles à ce qu’aucun sorceleur mangeur de charogne ne trouble leur tranquillité. En vérité, si ce monstre t’étripe et te dévore, c’est qu’il n’est qu’un affreux ingrat.
— « Le Moindre Mal », dans la collection Le Dernier Vœu.


— Tire donc profit des expériences des autres ! Quand les vierges des licornes ont perdu leur travail, elles se sont aussitôt lancées dans autre chose. Certaines souhaitaient rattraper leurs années de privations et sont devenues très célèbres grâce à leur technique et à leur ardeur. Les attrape-rats… Euh ! Eux, tu ferais mieux de ne pas les imiter : ils se sont soûlés comme un seul homme et ont mal tourné. Tout laisse penser que c’est maintenant au tour des sorceleurs. Tu lis Roderick de Novembre ? Si je me souviens bien, il parle des premiers sorceleurs, apparus dans le pays il y a à peu près trois cents ans. À l’époque, les paysans allaient aux champs en groupes armés, les villages étaient entourés de triples palissades, les caravanes de marchands faisaient penser à des troupes de mercenaires, et sur les remparts d’innombrables bourgs, les catapultes étaient en position de tir de jour comme de nuit. Car à l’époque, nous, les hommes, nous étions des intrus. Cette terre était le royaume des dragons, des manticores, des griffons et des amphisbènes, des vampires, des loups-garous et des striges, des kikimorrhes, des chimères et des dermoptères. Et nous avons dû leur arracher chaque morceau de cette terre, chaque vallée, chaque ravin, chaque forêt, chaque clairière. Et si nous y sommes parvenus, c’est grâce à l’aide inestimable des sorceleurs. Mais ces temps sont révolus, Geralt, ils sont irrémédiablement révolus. Le baron ne laisse pas tuer son diploure géant parce que c’est sans doute le dernier draconide dans un rayon de mille milles, et qu’il ne sème plus la terreur, mais fait naître la compassion et la nostalgie du passé. Le troll du pont est devenu l’ami des hommes, ce n’est plus un monstre dont on se sert pour faire peur aux enfants, c’est une relique et une attraction locale, utile de surcroît. Et les chimères, les manticores, les amphisbènes ? Ils sont dans des forêts vierges ou des montagnes inaccessibles…
— « La voix de la raison 5 », dans la collection Le Dernier Vœu.


— Yennefer, dit Dorregaray. Pour une femme de ton âge et de ton éducation, les inepties que tu nous infliges sont choquantes. Pourquoi les dragons figureraient-ils justement parmi les principaux ennemis des hommes ? Pourquoi pas d’autres créatures cent fois plus dangereuses, ayant sur la conscience cent fois plus de victimes que les dragons ? Pourquoi pas les hirikkhis, les diploures géants, les manticores, les amphisbènes ou les griffons ? Pourquoi pas les loups ?
— « Les limites du possible », dans la collection L'Épée de la Providence.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]